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5 choses à savoir sur... l'histoire du IMSA Michelin Pilot Challenge !

5 choses à savoir sur... l'histoire du IMSA Michelin Pilot Challenge !

Vendredi 8 novembre 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Jake Galstad / LAT Images

Crédit photo: Jake Galstad / LAT Images

L’International Motor Sport Assocation (IMSA) attire des pilotes de tous les niveaux parmi ses différentes séries qui évoluent aux États-Unis et au Canada.
 
L’IMSA, qui fait désormais partie de la famille NASCAR et présente des courses d'Endurance sur le continent nord-américain depuis plus de 50 ans, a connu une forte croissance ces dernières années. La série Michelin Pilot Challenge, l’antichambre de la série reine WeatherTech SportsCar Championship, n’est pas exclue de cette expansion.

Cette série, nous vous en avons souvent parlé dans Pole-Position Magazine et sur poleposition.ca. Il faut dire qu'avec trois pilotes québécois au départ (Kuno Wittmer et Jesse Lazare, en plus de Chris Green qui s'ets joint à eux en fin de saison), l'intérêt ne manquait pas pour les passionnés d'Endurance. 

De plus, lors de chaque épreuve cette année, elle a attiré plus de 35 voitures au départ, réparties en deux catégorie, Grand Sport pour les GT4 et TCR pour les voitures de tourisme. Des pilotes venus de partout dans le monde ont disputé ces épreuves. Voici donc notre "5 choses à savoir..." sur l’IMSA Michelin Pilot Challenge, une série assurément à découvrir ou redécouvrir !  
 
1. Naissance au Canada !
 
La série IMSA Michelin Pilot Challenge s’illustre principalement aux États-Unis, et ne compte qu'une seule épreuve en sol canadien, au début du mois de juillet à Mosport. Toutefois, ses racines proviennent du Canada. En effet, si au début des années 1990, la série IMSA Firestone Firehawk pour voitures d'Endurance a pris de l’ampleur aux États-Unis, au point de présenter des courses en nombre important au Canada, le véritable ancêtre de l'IMSA Michelin Pilot Challenge moderne est la Coupe Motorola, une série canadienne, commanditée déjà par Michelin durant une partie de son existence, et qui a été reprise par l'organisation Grand-Am en 2001.
 
En 2007, Koni en est devenu le commanditaire titre, et l'appellation changea pour le Koni Challenge, puis le Koni SportsCar Challenge en 2009. En 2010, ce sont les pneus Continental Tires qui ont approté la commandite-titre à la série, la rebaptisant une autre fois, avec le Continental Tire SportsCar Challenge, jusqu’à la fin de l’an dernier. Cette année fut la première saison du Michelin Pilot Challenge.
 
2. Deux catégories faciles à reconnaître
 
Traditionnellement, deux classes seulement ont divisé la grille de départ. Durant toute l'époque du Continental Tire SportsCar Challenge, la catégorie Grand Sport, dans laquelle évoluent encore aujourd'hui les GT4 homologuées, et la catégorie Street Touring, qui accueillait des voitures telles des Mini Cooper, Honda Civic, BMW, etc., étaient acceptées.

La classe Grand Sport accueille des Porsche Cayman, McLaren 570s GT4, Audi R8 LMS GT4, Mercedes-AMG GT4, etc. Quant à la classe ST, elle a été supprimée fin 2018 au profit de la classe TCR, qui avait été introduite l'an dernier et qui a recueilli un sucès considérable cette saison.
 
3. Des pilotes canadiens au palmarès
 
Plusieurs pilotes canadiens ont évolué au fil du temps dans cette série. Si nous retournons au début des années 2000, le Québécois Sylvain Tremblay a été couronné double champion de la classe Street Touring (ST) sur une Mazda RX-8. C'était en 2004 et 2005. Il avait été précédé par jean-François Dumoulin, lauréat en classe ST avec l'équipe officielle Lexus en 2002.
 
En 2005 encore, ce sont deux équipiers canadiens qui ont remporté le titre en classe Grand Sport (GS); Scott Maxwell et David Empringham, sur une Ford Mustang. En 2008, Maxwell a renoué avec le titre, mais cette fois-ci avec l’Américain Joe Foster comme équipier, tendis qu'en ST, c'est encore un Canadien qui remportait le titre : Jamie Holtom, sur une Chevrolet Cobalt SS.
 
En 2009, l'ancien pilote de Formule Atlantique et Player's/GM Kenny Wilden s'adjugea le titre, également sur une Ford Mustang, immité deux ans plus tard (2011) par Paul Dalla Lana, aujourd'hui pilote régulier de l'écurie Aston Martin Racing en Championnat du monde d'Endurance (WEC).
 
David Empringham a renoué avec le titre en 2012, permettant du même coup au pilote amateur canadien John Farano de le suivre sujr la voie du titre, avec leur Porsche 997. En ST, Jason Clunie, pilote venant de Saskatchewan, remportait le titre cette même année.
 
Scott Maxwell fut le dernier champion canadien, en 2016, en classe GS.
 
4. Des courses de 2... ou de 4 heures
 
La série suit le WeatherTech SportsCar Championship durant la saison. D’ailleurs, plusieurs pilotes s’illustrent dans les deux séries en même temps, à l'image de Robby Foley (Turner Motorsport) ou du Canadien Scott Hargrove qui a évolué cette année chez AWA en GT4 et chez Pfaff Motorsports en GT3.
 
Les épreuves de Michelin Pilot Challenge sont toutes d'une durée de deux heures, sauf deux : à Daytona fin janvier et à Watkins Glen fin juin, qui sont des endurances de 4 heures. Les équipes peuvent avoir jusqu’à trois pilotes par voiture, mais cela est rare. Certaines équipes vont avoir le nombre maximal de pilotes lors des plus longues endurances, et continuer avec seulement deux pilotes le reste de la saison.
 
La série visite 10 circuits à travers le continent américain, avec une épreuve sur la côte ouest (Laguna Seca, Californie) et une au Canada (Mosport). La course la plus convoitée de la saison, les 4 heures de Daytona, se déroule au mois de janvier, la veille du départ des 24 Heures de Daytona. Kuno Wittmr a remporté cette course cette année.
 
5. Pas juste des GT pour faire le spectacle !
 
Des luttes à parfois 5 ou 6 manufacturiers pour la victoire ! La classe TCR, qui regroupe les voitures de tourisme homologuées FIA, a pris énormément d’expansion partout dans le monde. Loin d'être une catégorie de faible niveau, par rapport aux GT4, dans le IMSA Michelin Pilot Challenge, la classe TCR est à prendre très au sérieux.

Ces voitures sont relativement peu coûteuses (tout de même près de 200 000$) et il arrive même qu'elles rivalisent avec des voitures de Grand Sport, selon les tracés ou les conditions climatiques. La classe TCR est aujourd'hui une option intéressante pour de nombreux pilotes qui désirent mettre un pied en Endurance à des tarifs moindres que dans les catégories GT ou prototypes. Avec la popularité grandissante du TCR, plusieurs nouveaux manufacturiers se tournent vers cette série. Si les marques de véhicules se sont tout d’abord concentrées sur les GT4 et GT3, c’est maintenant au tour de la classe TCR de grandir.
 
Alfa Romeo s’est ajouté au peloton lors de la saison 2019, et Mazda a annoncé son arrivée dès 2020 avec la Mazda 3 TCR. Hyundai a également développé sa Veloster N, que nous avons pu voir en piste cette saison avec l’écurie Bryan Herta Autosport qui engageait Mark Wilkins, Canadien et champion 2019 de la classe avec son coéquipier Michael Lewis. En 2018, c'était Audi, avec ses RS3 LMS, qui avait rafflé le tout premier titre de l'histoire du TCR en IMSA Michelin Pilot Challenge.

La saison 2020 de cette série débutera à Daytona, le 24 janvier prochain.