Multiple champion canadien des Voitures deTourisme (CTCC), Michel Sallenbach dispute cette saison quelques événements du championnat 24H Series qui, comme son nom l'indique, propose différentes courses de 24 heures sur différents circuits à travers le monde.
La fin de semaine dernière, Sallenbach était en piste aux 24 heures de Barcelone, sur le circuit de Catalunya-Barcelona, utilisé au printemps pour le Grand Prix d'Espagne de Formule 1. Le pilote québécois et ses coéquipiers ont terminé au 9ème rang dans la classe TCR, au terme d’une course pour le moins difficile au volant de leur Peugeot 308 Racing Cup TCR de l’écurie Nordschleife Racing
Sallenbach, qui avait pour équipiers Thierry Boyer, Lev Aronov et Philippe Steveny, nous explique que dès les essais, les choses furent compliquées : « Ça a été un événement un peu moins amusant qu’à Portimao plus tôt dans l'année. L’équipe a eu beaucoup de travail alors que la Ligier JS2R qu’ils vont utiliser l’an prochain était également en piste. De notre côté, l’extincteur s’est déclenché à deux reprises à cause d’un problème électrique dans notre Peugeot. Finalement, c’est l’ordinateur qui a sauté, et l’équipe a dû aller en chercher un nouveau. Donc je n’ai pas eu beaucoup de temps de piste avant la course ».
Il poursuit en expliquant que; « nous avons seulement eu 3 tours lors de la séance de qualifications. À cause de ces ennuis mécaniques, nous sommes partis avant-derniers dans notre classe. Dans une course de 24 heures, ça ne change pas grand-chose où l’on qualifie alors nous avions espoir ».
En Espagne au mois d’août, il fait toujours une chaleur écrasante, et Sallenbach l’a expérimenté de plein fouet lors de la course : « nous sommes tous sortis très fatigués. Je n’ai jamais été aussi épuisé de toute ma vie. Je me suis assis après l’un de mes relais, et ça m’a pris 5 minutes avant de pouvoir me relever. L’équipe avait une petite piscine pour enfant, nous allions nous rafraîchir dedans !».
Pour ce qui est de la course proprement dite, le pilote, habituellement au volant d’une Mini Cooper lorsqu’il s’illustre sur des tracés canadiens, avait espoir quant à un bon résultat puisque les soucis des essais semblaient résolus : « Nous avons réussi à gagner quelques positions dans notre classe, mais l’un de nos pilotes a mis la voiture dans le bac à graviers, ce qui a brisé des pièces. Nous avons ainsi passé 30 minutes dans les puits pour la réparer, puis, de retour en piste, nous nous sommes fait rentrer dedans par une Mercedes-AMG GT3 qui a manqué son freinage. Cet accident a fortement endommagé la voiture et nous avons passé deux heures à réparer la suspension avant et arrière. À cause de ça, j’ai rembarqué dans la voiture à minuit au lieu de 22h, ce qui a été difficile, car tu es décalé ».
Finalement, le pilote qui était sorti de piste dans le bac a graviers a renouvelé la manoeuvre un peu plus tard, et l’équipe en a de nouveau été quitte pour une autre réparation. « À la fin, nous roulions pour le plaisir, car après avoir passé plus de deux heures et demie dans les puits, nous n’avions plus aucune chance de terminer dans le Top 5, bien que nous avions une voiture excellente qui aurait pu nous permettre un bon résultat » a résumé Michel.
C’était également la première fois que Michel Sallenbach roulait sur le tracé espagnol, lui qui découvre cette année les circuits visités par la série 24H, « Barcelone est très différent de Portimao (Portugal). Il y a plus de force gravitationnelle, ce qui est physiquement plus difficile. C’est un circuit qui est plaisant, mais pas facile. J’ai tout de même beaucoup aimé mon expérience ».
C'est l'équipe Barwell Motorsport et sa Lamborghini Huracàn GT3 Evo 2019 qui a été lauréate toutes-catégories de cette course, tandis que la classe TCR a été remportée par l'écurie Top Car Sport/Bas Koeten Tacing qui engageait une Seat Cupra TCR DSG.
Après Barcelone, Michel Sallenbach aurait souhaité prendre part au TCR 500 (une épreuve réservée aux seules voitures de classe TCR) sur le circuit de Spa-Francorchamps, mais la Peugeot 308 avec laquelle il court en 24H Series n’est pas homologuée pour cette série. « Pour l’instant on prépare la saison 2020. Je contemple l’idée d’essayer la Ligier JS2R ! Je vais peut-être préparer ma voiture (Mini Cooper) et rouler à la Classique d’automne au Circuit Mont-Tremblant à la fin septembre, je verrai si mon horaire me le permet » a-t-il conclu.