Pilote depuis plusieurs saisons dans la série F1600 Canada, Guillaume Archambault est passé très près du titre de champion l'an dernier. Le jeune de 24 ans a toujours été en mesure de se battre aux avant-postes, sans toutefois disposer d'un budget conséquent. Pour lui, le sport automobile est une aventure familiale avant tout, et un passe-temps qui doit lui apporter du plaisir !
Dans cette nouvelle édition de 5 choses à savoir sur…, nous vous en apprenons un peu plus sur l’un des seuls pilotes qui a toujours évolué au volant d’une monoplace CMV, de conception québécoise !
1. Guillaume, tu as toujours évolué sur une monoplace CMV. Tu as une relation particulière avec cete marque peux-tu nous en dire plus ?
« Effectivement, nous avons un profond lien avec la CMV, car c’est mon grand-père, Jacques Cadorette, qui est l’un des concepteurs de cette monoplace. Je suis dans le monde des courses grâce à lui. La CMV a été conçue par trois bons amis qui souhaitaient s’amuser; Cadorette, Marc Montminy et Mario Villeneuve. Moi j’ai la 5ème voiture construite, une autre est encore active en F1600 Canada avec Didier Schraenen Pierre Brunet et Louis Morin en ont également.»
2. En dehors du sport automobile, on te connaît peu. Que fais-tu comme métier ?
« Je travaille dans l’entreprise familiale, Town & Country céramiques et pierres. Nous faisons du carrelage dans des immeubles commerciaux. Tranquillement, mon rôle change, je fais de la gestion de projet sur les chantiers. J’ai été au CÉGEP en génie mécanique, car je voulais travailler dans ce domaine qui rejoint mon sport, mais finalement j’ai changé d’idée.»
3. Tu as découvert le circuit de Mosport la fin de semaine dernière. Désormais, tu as roulé sur presque tous les circuits canadiens. Parmi ceux-ci, quel est ton préféré ?
« En termes d’événements, c’est assurément le Grand Prix de Trois-Rivières. C’est toujours une belle expérience. Mais sans penser à mes résultats antérieurs, j’aime Calabogie, et de loin ! La piste courte est vraiment amusante, et la longue permet d’essayer beaucoup de choses. J’aime l’ensemble du tracé, car il y a de tout. Des virages serrés, des doubles points de corde, des grosses zones de freinage, etc. Je trouve que Calabogie est un tracé complet qui réclame d'avoir une bonne tête sur les épaules pour performer là.»
4. Quel est ton but en sport automobile ?
« Avoir du plaisir, mais aussi être rapide en piste ! Le but est de toujours m’améliorer. Ultimement, je sais que Red Bull ne m’appellera pas, même si j’en rêve. Je le sais que je n’irai pas nécessairement plus loin en monoplace. Il y a beaucoup plus d’ouvertures dans les séries d'endurance par contre, et je ne dirais pas non à piloter aussi en NASCAR car ça a l’air démentiel ! Même si tu as beau avoir beaucoup d’argent, tôt ou tard tu stagnes si tu n’as pas un budget démesuré, alors on ne peut pas monter plus haut dans la hiérarchie. C'est comme ça, c'est le lot de bien d'autres pilotes aussi. J’envisagerais une expérience autre que la Formule 1600 si elle se présente, mais il faudrait que je fasse une saison complète, un seul événement ne vaut rien. J’aime être avec ma famille et mes amis aux courses, ainsi qu'avec mon grand-père. Toute ma carrière vient de lui, il a toujours été là. Mon plaisir c’est vraiment d’être entouré de mes proches et de m’amuser.»
5. Avant la monoplace, tu évoluais en karting. Quels souvenirs gardes-tu de cette discipline ?
« J’ai fait du karting de 2007 à 2011. J’ai commencé en Honda Junior, puis en Mini Max et Rotax Junior. J’ai participé à plusieurs compétitions nationales, au Florida Winter Tour aussi. Mon grand-père ne voulait pas m’asseoir directement dans la monoplace, il voulait que je me pratique avant. Nous étions une petite équipe indépendante, j’avais un vieux Tony Kart de mon grand-père. Il avait mis un nouveau moteur mais c’était un vieux châssis; et on gagnait quand même ! Je me battais contre Jesse Lazare, Marc-Antoine Cardin, Olivier Bédard, Kevin King, etc. Nous n’avions pas de budget, mais nous avons tout de même gagné des courses et terminé dans le Top 5 nos championnats. On appelait ça faire des miracles ! Je n’étais pas aussi intense que les autres, nous on arrivait à la piste le vendredi, alors que tout le monde y était depuis le début de la semaine à se pratiquer. On se présentait seulement pour l’événement, mais j’écoutais mon grand-père comme si c’était le bon dieu et j’appliquais tout ce qu’il me disait de faire. Je pense que notre force, à l'époque et encore aujourd'hui en F1600, c’est qu’on s’intéresse à quelque chose et on le fait nous-mêmes.»