La saison 2019 du Canadien Nicholas Latifi, qui évolue en Formule 2 au sein de l’écurie française DAMS, peut être résumée en deux volets. Premièrement, un début de saison dominant et une confiance énorme qui semblait émaner de lui à Barcelone, alors qu’il avait été appelé par l’écurie de F1 Williams pour piloter lors de la première séance d’essais du vendredi. Puis en second lieu, une période plus difficile qui l’a vu chuter deuxième au classement général de la série, étant incapable de signer d’autres victoires. Durant cette période, il a tout de même récolté 46 points, mais bien entendu, il souhaitait des gains.
C’est pourquoi la course principale à Budapest a beaucoup compté pour le pilote ontarien, né à Montréal, puisqu'elle a marqué son retour sur la plus haute marche du podium et mis un terme à la période "sombre". Latifi a lui-même déclaré : « la clé pour remporter un championnat est la constance ». Oui, mais cela ne donne pas le même effet de satisfaction que de remporter la victoire !
« Remonter sur la plus haute marche du podium à Budapest a été un sentiment incroyable », explique Nicholas. « En arrivant en Hongrie, nous savions que nous allions être compétitifs. Chaque victoire que nous signons est toujours un moment magique, spécialement celle-ci. Après une longue période à ne pas gagner après Barcelone, c’était très satisfaisant comme sentiment. J’étais heureux de me récompenser, ainsi que l’équipe, après avoir passé à travers un moment difficile de trois manches. Ceci m’a permis de marquer des points importants pour la lutte au championnat. Je suis très heureux de la victoire obtenue avec domination » ajoute-t-il.
Cette période sans gain a frustré Latifi. Cela a débuté à Monaco, après avoir connu une bonne première séance d’essais. En séance de qualifications, ce fut une autre histoire alors qu’il a eu beaucoup de difficultés, puis il a terminé le week-end avec seulement 2 points suite à un accrochage. Il n’a pas eu plus de succès au Castellet ni à Spielberg, fin juin. Des erreurs ont été faites par le pilote, et la malchance est également venue le hanter.
« La période entre Monaco et l'Autriche a été ponctuée de trois événements difficiles. Pour être honnête, c’est seulement au Castellet que je n’avais pas le matériel nécessaire pour me battre pour la victoire ou un podium. Pourtant, j’y ai tout de même récolté 14 points, ce qui est moyen. À Monaco et au Red Bull Ring, j’avais une très bonne voiture mais il est arrivé de sincidents, ou des erreurs de ma part » explique-t-il.
En détails, il précise : « À Monaco, ce sont mes propres erreurs qui m’ont empêché de terminer dans le Top 3. Au Red Bull Ring, j’ai fait un tête à queue à cause de mon coéquipier lors de la course principale, ce qui a ruiné mes chances de me battre pour des points, mais j’étais le plus rapide en piste après cela ». Parlant de son retour sur le chemin d ela victoire à Budapest, il confie : « C’était bien d’avoir un événement satisfaisant juste avant la pause estivale. Quand tu pars dans une longue période où tu ne vas pas piloter, tu veux toujours terminer sur une note positive. Si j’avais eu un mauvais événement puis une longue pause avant ma prochaine course, ça aurait été difficile de ne pas se morfondre et ne pas y penser ».
Nicholas Latifi passe la pause estivale au pays. « Je passe du temps à Toronto en ce moment. Nous avons une maison de campagne familiale au bord d'un lac, par très loin d’où je reste, alors j’y passe du temps et je m’amuse sur le lac, en surf.»
Toutefois, la 9ème manche de la saison, à Spa-Francorchamps dans 10 jours, occupe sans doute l’esprit du pilote canadien alors qu’il tentera par tous les moyens de faire fondre l’écart entre lui et Nyck de Vries (ART Grand Prix), désormais meneur au championnat. « Je m’entraîne, physiquement et également en conduisant. Je dois me remettre dans ma forme de pilote et m’assurer que je sois allumé, c’est un peu comme enlever la poussière avant de se replonger en course ! S’il y a une place où je pense pouvoir faire une différence, c’est en remportant des pole positions. Si mon rival remporte ces places-là, ça ne m’aidera pas beaucoup à réduire l’écart, même si je termine en avant de lui en course. Il peut se contenter de marquer seulement les points de la pole position sans être vraiment menacé. Je dois donc aller chercher ces points là aussi » explique Nicholas, qui conclue : « Je voudrais également améliorer mes courses Sprint. J’ai eu de bonnes courses principales, mais j’ai parfois de la difficulté à progresser lors de ces courses depuis la 1ère épreuve de la saison ».
En Formule 2, deux courses sont au programme de chaque week-end, toujours en soutien de la Formule 1. la course du samedi est dite principale, les pilotes marquant les mêmes points qu'en F1, tandis que celle du dimanche matin est dite Sprint (environ 75% des points attribués).
L’écart entre de Vries et Latifi est présentement de 30 points et la prochaine épreuve, dans le cadre du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps, aura lieu du 30 août au 1er septembre.