Multiple champion canadien des Voitures de tourisme (CTCC) en classe Touring, le pilote québécois Michel Sallenbach disputait en fin de semaine dernière une épreuve de 24 Heures de la série Creventic 24H Series, en classe TCR. Si ce n’est pas la première fois qu’il participe à une des courses de cette série d'Endurance avec l’équipe Nordschleife Racing (anciennement Altran Peugeot), sur une Peugeot 308, cette fois c'était à l'Autodromo Internacional Algarve à Portimao, au Portugal, qu’il s’illustrait.
Il avait pour équipiers Guillaume Roman, Thierry Boyer et Michel Derue. À son retour au pays, Michel a fait le point avec Pole-Position sur cette nouvelle expérience dans sa carrière de pilote...
Michel, dans l'ensemble comment s’est déroulé cette nouvelle épreuve en Endurance, cette fois dans de "vraies" 24 Heures ?
« Ça s’est très bien passé, nous avons terminé en troisième position dans la classe TCR. Par contre, nous avons connu une malchance à 10 minutes de la fin, notre pompe à essence a fait défaillance et nous n’avons pas passé le fil d’arrivée. Nous avons donc perdu la 3ème position générale en TCE, mais nous avons pu garder notre 3ème position en classe TCR.»
Combien as-tu fait de relais ?
« J’ai fait trois relais. J’ai été le quatrième pilote à prendre le volant, puis après le 8ème relais au milieu de la nuit, de 23h30 à 1h30, puis j’ai rembarqué de 4h à 5h30 pour le lever du soleil. C’était magnifique, c’est le plus beau relais que j’ai fait, de commencer quand la nuit est encore installée, et de voir le jour se lever est extraordinaire. Tu veux presque t’arrêter au bord de la piste pour regarder, mais ce n’est pas une bonne idée !»
Était-ce nouveau pour toi d'effectuer des relais de nuit ?
« J’avais déjà effectué un petit relais durant la nuit, lors de l’épreuve au Texas l’an dernier, mais c’était la première fois que je disputais de vraies 24 heures car les les autres épreuves auxquelles j,avais participé jusqu'à présent étaient coupées en deux. Le premier relais de nuit que j’ai fait s’est bien déroulé, je me suis habitué à la noirceur et j’étais relativement rapide. Lors du dernier, j’ai fait mes meilleurs temps de la fin de semaine. Je maîtrisais bien la voiture. On a presque maintenu les mêmes temps la nuit que pendant le jour. Nous avions un gros avantage car nous n’étions que 28 voitures en piste, ce qui est très peu, surtout sur un si long circuit. À Portimao, il y a également beaucoup de dénivellations, alors quand les voitures rapides (GT3 et GT4) arrivent derrière toi, et qu’ils sont surélevés et que toi tu es dans un virage, c’est difficile à voir la nuit !»
Comment as-tu trouvé ce circuit moderne que tu visitais pour la première fois ?
« C’est un très beau circuit. Quand je suis arrivé jeudi, je ne savais pas où je m’en allais, et pour la première fois de ma vie, j’ai eu mal au cœur dans la voiture. Ça ressemble à des montagnes russes ! Lors des essais de nuit de vendredi, j’ai tout compris. J’avais regardé des vidéos avant pour m’habituer. Nous avons aussi revu la façon de manger avant la course avec Gregory, l’ostéopathe de l’équipe. C’est bien d’avoir un tel appui professionnel qui te guide en dehors de la voiture. Et puis mes entraînements physiques depuis octobre ont porté fruit puisque je n’ai mal nulle part !»
Est-ce qu'on ve te revoir au Québec cette année, notamment lors du Grand Prix de Trois-Rivières ?
« Non, car il n’y a pas de classe Touring en CTCC cette année. Mais la voiture est prête. Si jamais les choses changent et que j’entends qu’il y aura des Touring en piste et que la compétition semble intéressante, alors j’irai. Mais pour l’instant, ma prochaine épreuve est prévue le 25 août à Barcelone avec la même équipe pour une autre épreuve de 24 heures. Il se peut également que j’aille à Spa-Francorchamps en octobre prochain pour les 500 tours TCR.»