C’est ce samedi 15 juin, à 15 heures précises (9h du matin, heure du Québec – télédiffusion sur le réseau Discovery Velocity), que sera donné le départ de la 87ème édition des 24 Heures du Mans.
La plus prestigieuse des courses d’Endurance au monde regroupe cette année pas moins de 62 équipages au départ. En fait, ils pourraient être davantage encore mais comme il y a désormais 62 garages le long de la ligne des puits, ce sont 62 équipages qui sont admis !
Trois catégories (dont divisée en classe Pro et Amateur) sont en piste, dès ce mercredi alors que sont disputés les essais libres : Prototypes LMP1, Prototypes LMP2 et GTE.
Toyota part avec le statut de favori quasiment imbattable pour une seconde année de suite. Très avantagées par le règlement les TS050 hybrides seront de nouveau confiées aux trios Fernando Alonso, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima (No.8) d’un côté, et leurs coéquipiers Kamui Kobayashi, José-Maria Lopez et Mike Conway (No.7) de l’autre.
Les prototypes LMP1 des écuries privées, telles le Rebellion Racing avec son trio vedette Bruno Senna/André Lotterer/Neel Jani (No.1) ou encore SMP avec les anciens pilotes de F1 Stoffel Vandoorne et Sergey Sirotkin, n’auront des chances de victoire qu’en cas de défaillance des Toyota.
En LMP2, la catégorie la plus populaire avec 20 inscrits (contre 8 seulement en LMP1), beaucoup plus de monde à des chances de succès et la course dans cette catégorie s’annonce vraiment belle. Toutes les équipes disposent de châssis Ligier, Dallara, Oreca, Alpine (variante de l’Oreca) ou Aurus et disposent du même moteur, le Gibson (anciennement Zytek) V8 atmosphérique.
La catégorie GTE pro est sans nul doute celle qui fait le plus rêver avec de superbes machines et des pilotes professionnels aguerris. 4 Porsche 911 RSR officielles, 4 Ford GT engagées par le Chip Ganassi Racing, 2 Corvette C7.R, 3 Ferrari 488 Evo, 2 Aston Martin Vantage et 2 BMW M8 composent cette extraordinaire catégorie. Porsche apparaît comme le favori mais il sera intéressant de surveiller les Ford GT qui en seront à leur dernière présence aux 24 Heures du Mans, les inusables Corvette voire les nouvelles Aston Martin…
17 voitures sont inscrites en GTE Pro et autant en GTE Am, la 4èeme catégorie en piste. Les voitures sont identiques mais 2 des 3 pilotes composant chaque équipage doivent détenir une licence de niveau amateur ou semi professionnel. Sur le plan de l’accessibilité c’est une bonne chose, en revanche certains pilotes ne semblent pas avoir beaucoup d’expérience, à tel point que leur seule présence suscite bien des interrogations.
Ce n’est pas le cas du seul pilote canadien inscrit, Paul Dalla Lana. En compagnie de l’ancien pilote de F1 Pedro Lamy et de Mathias Lauda (le fils de Niki Lauda), il disputera ce week-end ses 7èmes 24 Heures du Mans dans la catégorie GTE Am, toujours au sein de l’équipe Aston Martin Racing.
À noter enfin la participation, toujours en GTE Am, d’un équipage 100% féminin, composé de la Suissesse Rahel Frey, l’Italienne Manuela Gostner et la Danoise Michelle Gatting. Elles piloteront une Ferrari 488 GTE du Kessel Racing avec le soutien de la Commission FIA des Femmes dans le Sport Automobile.
Côté stats, le Danois Tom Kristensen demeure le pilote le plus souvent victorieux à ce jour, avec 9 gains. Il a désormais pris sa retraite et personne n’est en mesure de le rejoindre au palmarès cette année. Situation similaire du côté des manufacturiers, Porsche comptant présentement 19 victoires toutes-catégories. La marque allemande n’étant plus engagée qu’en GT, il faudrait une énorme surprise pour voir une victoire de cette catégorie s’imposer devant les prototypes, nettement avantagés.
Bref, s’il y a moins de candidats à la victoire qu’autrefois et que l’on voit clairement que la réglementation favorisant les voitures à moteur hybride a fait fuir au fil du temps bien des concurrents, cette édition 2019 s’annonce tout de même passionnante car, au Mans comme dans toute course de 24 heures, bien des imprévus peuvent survenir.
L’un d’eux s’appelle la météo ! En effet, on annonce un temps frais et des risques élevés de pluie durant toute la semaine. Sur ce circuit de plus de 13 km de long, où les prototypes dépassent les 300 km/h, l’élément sécurité devient encore plus complexe à gérer sur piste humide.
*** D’autres nouvelles de nos envoyés spéciaux aux 24 Heures du Mans à venir cette fin de semaine…