Pour souligner la Journée internationale des femmes aujourd’hui, Pole-Position a demandé à quelques actrices du sport automobile québécois et américain de donner des conseils à de jeunes femmes voulant débuter dans le sport automobile. Que ce soit en tant que pilote, journaliste, mécanicienne, ingénieure, relationniste ou animatrice, les conseils ci-dessous s’appliquent à toutes les sphères du domaine automobile.
Valérie Limoges, pilote : Je dirais d’être persévérante au maximum et ne jamais se laisser intimider par les autres.
Roxane Barry, communications d’entreprise Nissan Canada : Je fais beaucoup de mentorat en ligne et des étudiants font appel à moi pour des conseils pour entrer dans l’automobile. Les femmes se disent souvent que c’est un monde d’homme, donc elles ont peur de se faire refuser ou de ne pas être considérées de la bonne manière. Je leur dis c’est que tout cela sont des stéréotypes. C’est vrai qu’il y a beaucoup plus d’hommes qui sont passionnés par l'automobile et le sport automobile que de femmes mais il ne faut pas que ça soit un frein, au contraire il faut se lancer. Il ne faut vraiment pas que les femmes qui veulent entrer dans ce monde se disent qu’elles n’y vont pas parce que c’est un monde d’homme, au contraire, elles seront surprises de l’accueil. On vit une époque où les femmes sont poussées à accéder au domaine de l’automobile grâce à la parité. Pour celles qui font des études, les employeurs aiment bien que les gens aient de l’expérience, et on peut la trouver par des stages dans l’automobile. Ça peut être dans un concessionnaire et dans la vente, dans le marketing, etc. Pour celles qui aiment le sport automobile, elles peuvent être bénévoles les week-ends d’événements. Ensuite, c’est très important de garder des contacts. Le monde de l’automobile est tellement petit qu’au bout d’un moment, tout le monde connaît tout le monde, surtout en course. Il ne faut pas hésiter à contacter des gens pour un rendez-vous téléphonique pour s’intéresser à leur carrière et comment ils en sont arrivés là. Alors mes trois trucs : ne pas avoir peur de se lancer dans ce monde dit d’hommes, expérience en automobile en deux, et en trois le carnet d’adresses et les connections !
Anne Roy, gérante de pilotes et ancienne responsable marketing de la Formule Atlantique : Je conseille à une jeune femme désirant débuter en sport automobile de trouver un stage avec des équipes ou des séries. Elle pourra ainsi voir comment les personnes travaillent et apprendre "sur le tas". C’est un domaine où il faut accéder pour les bonnes raisons, ne pas être groupies envers les pilotes et les voitures.
Tanya Beaudin, animatrice radio de l'émission "En piste avec Tanya Beaudin" : Le sport automobile est comme n'importe quel sport. Il demande de la rigueur, des sacrifices et de la passion. Je crois que ce sont les trois points essentiels que l'on doit toujours se rappeler, peu importe le domaine dans lequel on s'implique. En tant que femme, on doit toujours se rappeler que nous sommes entourées d’hommes, et donc parfois il y a des préjugés et des commentaires. Lorsque cela arrive, il faut toujours se rappeler les raisons pour lesquelles nous avons décidé de faire ce métier et ce que nous désirons démontrer. Aux jeunes femmes travaillant en course automobile, il faut être un modèle pour toutes les autres jeunes filles qui se font toujours dire « c’est juste pour les hommes ». Tu briseras des barrières qui ne devraient plus exister.
Valérie Chiasson, pilote : Le conseil du jour : Soyez agiles. Les gens qui ne savent pas s’adapter ne gagnent jamais.
Shea Adam, animatrice pour IMSA Radio : Mon conseil aux jeunes femmes voulant percer dans le monde du sport automobile serait de leur dire de ne pas penser à elles-mêmes en tant que femmes, mais en tant qu’être humains. La voiture ne sait pas si c’est un homme ou une femme qui la conduit, et les chronos non plus ! L’autre conseil très important c’est que ce n’est pas une carrière facile à suivre. Cela peut être très solitaire, et cela comprend des voyages pas très glamour. Vous allez parcourir le monde et voir beaucoup de belles pistes, mais cela vient également avec beaucoup de travail et de responsabilités. Au fil du temps, on développe de belles amitiés avec des gens fantastiques, et nous sommes une famille ambulante. Si la course est votre passion et que vous ne pouvez imaginer votre vie sans cela, il n’y a pas meilleure place où travailler dans le monde !
Sophie Des Marais, relationniste : Il faut être bien présente dans chaque instant, communiquer et partager sa passion avec les autres et se faire un maximum de contacts dans toutes les sphères de l’industrie automobile. Sache que toi, femme qui débute en course automobile, tu es déjà une championne !