Il n’y aura pas 10 vainqueurs différents en 10 ans au Daytona 500. Le record datant de 2002 à 2011 de 10 pilotes différents à s’être imposés lors de la célèbre épreuve, marquant comme de coutume l’ouverture de la saison de la série Monster Energy, n’est pas tombé aujourd’hui, alors que Denny Hamlin s’est imposé pour une deuxième fois en trois ans.

La course n’a toutefois pas répondu aux attentes. Dès le 50ème tour, un premier petit carambolage est survenu, impliquant notamment Kurt Bush et Jamie McMurray dont c’était la dernière course en carrière. La suite fut franchement monotone mais on pouvait entrevoir une fin de course spectaculaire, après que peu de neutralisations aient ralenti les 180 premiers des 200 tours.

Hélas, ces 20 derniers ont pris près de 90 minutes pour pouvoir être complétés, et il faut parler d’une course de 203 tours puisqu’il a fallu avoir recours à une extension pour parvenir à terminer sous drapeau vert. Le plus important accident, le "Big One", est survenu à 10 tours de l’arrivée, impliquant près d’une vingtaine de pilotes.

Si le grand public est toujours friand de ce genre de carambolage monstre, les vrais passionnés ne peuvent que regretter ce genre d’incident. Mais il faut dire qu’aux vitesses atteintes sur le Daytona International Speedway, le moindre dépassement manqué, la moindre manœuvre d’aspiration mal exécutée à ces vitesses (plus de 300 km/h) vire automatiquement à la catastrophe matérielle.

Les deux derniers tours, sans incident, ont permis à Denny Hamlin de se sauver de la menace de Joey Logano (Ford du Team Penske) et surtout de ses coéquipiers Kyle Busch et Erik Jones. En passant l’arrivée dans cet ordre – soit Hamlin, Bush, Jones – le Joe Gibbs Racing et Toyota récoltent un remarquable triplé. Pour le patron de l’écurie, c'est l'occasion de vivre un moment heureux après la perte de son fils, J.D. Gibbs, plus tôt cet hiver.

Logano finit 4ème, démontrant que la nouvelle Ford Mustang est compétitive d’entrée de jeu, devant un étonnant Michael McDowell, également sur Ford (Front Row Motorsports). La première Chevrolet est 6ème, grâce à Ty Dillon, le pilote de l’écurie stellite du Childress Racing, le Germain Racing. Tous les pilotes des principales équipes Chevrolet (Hendrick, Childress et Ganassi) ont connu leur lot d’ennuis, sous forme d’accidents ou de crevaisons entraînant des contacts avec le mur.

Kyle Larsson (Ganassi Racing) termine tout de même 7ème, mais après avoir "survécu" à pas moins de 3 accrochages et contacts avec le mur ! Cela donne une idée de ce qu’il restait comme voitures en état de marche à l’arrivée…

Reste maintenant à espérer que les prochaines épreuves de la série verront moins d'incidents et de matériel détruit, et offriront davantage de "spectacle positif". Réponse dès le week-end prochain, avec la 2ème des 36 épreuves de la saison 2019, sur l’ovale du Atlanta Motor Speedway, en Géorgie.

À noter enfin les victoires de Michael Annett (Chevrolet) lors de la course de série Xfinity présentée hier après-midi, et de Austin Hill (Toyota) dans la série des camionnettes, vendredi soir. La course des camionnettes a tourné au cauchemar pour de nombreux pilotes, tant les accrochages furent nombreux, tandis que celle de série Xfinity fut plutôt terne. Dans cette série, le pilote québécois Alex Labbé devrait, grâce au propriétaire d’équipe Mario Gosselin, être de retour pour un programme partiel à compter de samedi prochain à Atlanta.