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24 Heures de Daytona : Zacharie Robichon raconte sa première expérience avec Pfaff Motorsports

24 Heures de Daytona : Zacharie Robichon raconte sa première expérience avec Pfaff Motorsports

Dimanche 27 janvier 2019 par Eliane Gilain
Crédit photo: Jake Galstad/LAT Images

Crédit photo: Jake Galstad/LAT Images

Zacharie Robichon, pilote originaire d’Ottawa, a été recruté par la toute nouvelle écurie canadienne en IMSA classe GTD, Pfaff Motorsports, pour piloter leur Porsche 911 GT3 R en compagnie de Scott Hargrove, Lars Kern et Dennis Olsen pour la saison 2019 d’IMSA WeatherTech SportsCar.

L’équipe n’a toutefois pas eu le résultat souhaité cette fin de semaine lors des 24 Heures de Daytona alors qu’en matinée, lors d’une relance sur une piste détrempée, Robichon n’a pas pu éviter une Lamborghini qui avait fait un tête à queue.
 
Néanmoins, Zach est satisfait de son expérience globale à Daytona. Il nous en parle...
 
Zach, quel bilan dresses-tu de ta première course de 24 Heures ?
 
Ça a été très amusant, jusqu’à ce que ça le soit moins ! Dès le début, nous avons eu des ennuis, et lors d’une neutralisation, nous avons manqué d’essence. Alors nous avons perdu un tour, et ça nous a pris 6 heures pour le récupérer. Nous étions alors revenus en 5ème position, et même en 3ème grâce aux arrêts aux puits. Scott effectuait un très bon relais, mais nous sommes retombés en 6ème position. J’ai pris un relais en début de soirée, nous étions alors encore 6èmes, mais c’est à ce moment-là que nous avons commencé à avoir des problèmes électriques. J’ai piloté 1 heure sans lumières de tableau de bord. La seule chose qui fonctionnait c’était le volant. L’ABS et le contrôle de traction ne fonctionnaient pas non plus. Piloter sans lumière c’était comme un retour aux sources dans des voitures sans informations, c’était très spécial. En fait, je dirais que c’était la meilleure heure que j’ai eu. Toutefois, dès qu’on a arrêté aux puits pour mettre de l’essence et faire des changements, la voiture ne repartait plus. Nous avons réinitialisé l'ordinateur, mais nous avons perdu quatre tours, puis trois autres tours lorsque le problème s'est de nouveau présenté à l'arrêt suivant. Nous avons donc continué sans tableau de bord. Nous étions environ 3 ou 4 tours en arrière à ce moment-là, mais nous avions un bon rythme, nous étions à 2 dixièmes des temps des meneurs en GTD, et ce, sans ABS ou contrôle de traction, alors j’étais content.

Puis la pluie s'est mise de la partie...

En effet. Lorsque Lars Kern est entré dans la voiture, il s’est mis à pleuvoir et l’essuie-glace ne fonctionnait pas, alors il est entré au garage. Nous avons trouvé le problème, un court-circuit avec une petite lumière verte à l’arrière de la voiture qui affectait l’ordinateur de bord. Après le drapeau rouge, je suis retourné en piste et c’est lors de la relance que j’ai eu l’accident. Le personnel de Pfaff a tellement travaillé fort, surtout avec les problèmes électriques que nous avons eus. C’est vraiment pour eux que je suis très déçu par rapport à l’accident. La malchance s’est abattue sur nous.
 
Penses-tu qu’IMSA aurait dû arrêter la course vu la pluie torentielle de la matinée ?
 
Je pense que la dernière heure était effectivement un peu folle. Ils ont attendu trop longtemps avant de concsidérer la course comme terminée. Quand nous avons eu notre accident, je pense que la piste était encore praticable. C’est certain qu’on ne voyait rien à la relance, mais quand il pleut et que tu roules avec des voitures avec autant de force aérodynamique, c’est juste normal. Le problème, et je dis ça sans viser personne, c’est que certains pilotes ne sont pas confortables sous la pluie, et ce sont eux qui font des tête à queue sur l’ovale. Normalement, tu peux faire cette section à fond les yeux fermés.  

Comment as-tu trouvé le pilotage de nuit ?
 
J’étais très conservateur lors du premier relais, je voulais m’assurer que tout était correct. Ensuite j’ai conduit de 2h à 4h du matin et ça a très bien été malgré tous les problèmes qui sont survenus, nous gagnions des places.
 
Les couleurs de la voiture ont fait beaucoup parler de vous ! Allez-vous garder ce thème canadien toute la saison ?
 
Au départ, c’était une blague, nous pensions avoir beaucoup de commentaires négatifs, mais finalement les gens ont aimé ! Je suis très content, car la moitié de mes chemises sont carottées, alors je n’ai pas eu à m’acheter des nouveaux vêtements ! Nous allons essayer de garder ces couleurs, c’est amusant comme concept, il n’y a rien de plus canadien que ça.
 
Si l'on met de côté cet accident qui a mis un terme prématuré à la course de votre équipe, tes premières 24 Heures de Daytona se sont bien déroulées ?
 
Globalement, ça a été une très belle expérience, je me suis amusé et j’ai largement appris. J’ai eu beaucoup de temps de piste et je suis très content. Nous nous entendons tous bien dans l’équipe, tout le monde a travaillé très fort, j’ai été impressionné par l’équipe. C’était leur première course de 24 Heures, mais ça ne paraissait pas !