Le pilote québécois Jean-François Dumoulin a pris part à la finale de la saison de NASCAR Whelen Euro Series, disputée à Zolder, en Belgique, le week-end dernier. cette présence était le résultat d'un partenariat initié entre les organisateurs du Grand Prix de Trois-Rivières et les dirigeants de la série de NASCAR européenne. Si le Trifluvien n’a pas eu, sur piste, les résultats escomptés lors de ce voyage outre-mer en raison d'une voiture franchement peu compétitive, il garde tout de même un souvenir positif de son expérience. Il nous en parle dans cette entrevue exclusive...
Jean-François, quel bilan retires-tu de cette expérience en Belgique, à Zolder ?
« Nous avons eu un très bel accueil de la part de tout le monde là bas. Malheureusement, la voiture de RDV Compétition manquait de préparation, nous avons eu beaucoup de problèmes suite à cela. Je ne connaissais pas la voiture, ni la piste, j’ai travaillé très fort. Je suis évidemment déçu du résultat mais j’adore la série, l’ambiance et les gens autour. Il y avait plusieurs fans de NASCAR américain avec des maillots de Jeff Gordon ou autres, c’était très spécial ! »
Comment se sont déroulées les courses ?
« Initialement, je devais faire 4 courses, deux en catégorie Élite 1 et deux en Élite 2. Cependant, lors de ma première course en Élite 1, j’ai eu un bris de suspension, je n’ai donc pas pu prendre le départ de la course d’Élite 2. Le lendemain j’étais de retour en piste, et j’ai terminé 20ème lors de la course d’Élite 1 et 15ème lors de la course d’Élite 2. Dans les deux classes le niveau est extrêmement compétitif, mais d’autant plus en Élite 1 avec les pilotes professionnels, le Top 20 est excellent.»
Ces courses à Zolder dans la série NASCAR Whelen Euro Series sont le fruit d’un échange qui a aussi permis au pilote français Frédéric Gabillon de venir courir sur l’une des voitures de ton équipe, Dumoulin Compétition, lors du Grand Prix de Trois-Rivières. On en a beaucoup parlé au GP3R, mais est-ce que cet échange a eu un certain impact en Europe ?
« Oui car les fans et les pilotes venaient me voir, ils étaient tous au courant de cet échange, ça avait fait beaucoup de bruit. Au Québec, nous avons très bien reçu Frédéric (Gabillon) et ej dois dire qu'ils ont fait pareil pour moi en Europe. On venait me voir pour des autographes et des photos et tous savaient qui j’étais.»
Il est parfois difficile d’associer NASCAR et Europe, quel est le niveau de pilotage là-bas ?
« Sans hésitation, je dirais que le niveau est très élevé ! Les pilotes sont téméraires et Zolder se prête très bien à ce genre de pilotage. Ce n’est pas une piste facile, je l’avais pratiquée sur simulateur avant, mais ça ne rendait pas justice au tracé. En NASCAR, il faut couper les chicanes et le châssis frappait à terre à tous les tours, mais il fallait le faire. Je ne pensais pas que la voiture allait tenir le coup ! Les gars venaient me voir en me disant que c’est bien ce que je devais faire.»
Tel qu'il l'avait souligné dans sa chronique avant l'événement dans l'édition présentement en kiosque du magazine Pole-Position, Jean-François Dumoulin a conclu l’entrevue en réaffirmant que Zolder occupe une place spéciale dans son cœur. Souvenons-nous que c’est l’endroit où est décédé Gilles Villeneuve (8 mai 1982), l’un des héros québécois qui a le plus marqué l’histoire du sport canadien. Jean-François lui, aimerait pouvoir retourner en Europe l’an prochain pour un autre événement dans la série NASCAR Whelen Euro Series, cette fois sur le circuit routier de Valence, en Espagne.
*** Jean-François Dumoulin dressera le bilan complet de son expérience à Zolder dans sa chronique publiée dans la prochaine édition du magazine Pole-Position.