Lauréat aujourd'hui encore en Championnat du monde de Rallycross, le Suédois Johan Kristoffersson continue cette année sa domination entreprise en 2017 avec ses 8 victoires. Les autres pilotes, sauf Timmy "Super-Cool" Hansen, ne savent plus à quel dieu se vouer. Kristoffersson frise l’odieux et gagne de l’avant comme de l’arrière, et toujours en douceur, sans pour autant avoir la voiture la plus rapide du plateau. Presqu'en panique, les autres dépassent les limites, se bousculent et perdent. Kristoffersson sait s’adapter à la voiture que son équipe lui donne. Avec quatre rondes à faire, rien n’est décidé, mais la rondelle s’en va vers un filet grand ouvert pour lui et la finale d'aujourd'hui à Lohéac n'a rien fait pour prouver le contraire !
Magda Andersson – Étoile montante en RX
À 20 ans, Magda Andersson laisse paraître la même détermination que l’on détecte chez d’autres femmes en course comme Pernilla Solberg ou Susann Hansen avant elle en rallye et rallycross.
Avec des parents champions en Rallycross, Magda ne pouvait éviter le sport motorisé. Son ascension intelligente débuta en karting de 6 à 16 ans, puis JRX pour deux saisons, suivi de RX en classe Touring, puis en Supercar depuis 2017.
Toujours à la recherche d’adrénaline, Magda aime piloter et encore plus jouer dans la tête de ses concurrents. La jeune suédoise travaille fort à trouver des budgets, sans sentir de désavantage autre que celui de se démarquer des autres pilotes dans un pays maniaque du rallycross, mais aussi très "vert" et donc ambivalent en ce qui a trait aux sports motorisés. Encore aux études en politique internationale, Magda vise une carrière en WRX, avec pour plan B une carrière internationale.
Ce week-end à Lohéac, elle a impressionné dans la série Euro RX Supercar avec sa Peugeot 208. Elle a été devancée en demi-finale par les expérimentés Cyril raymond, Reiniss Nitiss et Anton Marklund, se voyant ainsi fermer les portes de la grande finale.
La Honda Civic maintenant éligible en WRX
Créée à l’origine pour la défunte série Global Rallycross aux États-Unis, la grande maison japonaise a maintenant cru bon de préparer une Honda Civic pour une homologation éventuelle dans les deux séries, WRX et American Rallycross, courues sous l’égide de la FIA et selon les mêmes règlements techniques.
L’équipe Olsbergs gère le projet de développement et compte participer à une ronde du WRX cette année avec la Honda, avant de poursuivre en 2019 si tout va bien.
Oliver Solberg en Supercar cette année
Le fils de Pernilla et Petter Solberg pourrait rejoindre son père en piste pour une ronde du WRX plus tard cette saison. Le jeune pilote de 16 ans vise une saison complète au Championnat européen de Rallycross en 2019, dont les rondes sont intégrées au WRC en Europe.
Solberg Jr a aussi participé à la série Rally X Nordic en 2017, à bord de la Supercar Citroen DS3 titrée en WRX Supercar par son père en 2016. Inscrit au Lycée Le Mans Sud, Oliver parle maintenant le français couramment, comme sa mère d’ailleurs.
Un succès sportif et commercial pour Lohéac
Patrick Germain, le promoteur de l’événement, annonça une foule de plus de 80 000 personnes sur les trois journées du festival, en piste comme en ville lors de la parade et le happening. Vive la course sur des pistes chaleureuses, comme au GP3R... et à Lohéac !
Le Rallycross et les Suédois
À voir la prépondérance de pilotes et équipes nordiques au Championnat mondial de rallycross (WRX), on croirait facilement que le sport provient des pays scandinaves. Il en est tout autrement, le rallycross a pris naissance en Angleterre, où la première manifestation de ce sport eut lieu le 4 février 1967, dans le cadre d’un programme de sports en direct par le réseau BBC.
De nos jours, 12 des 15 pilotes inscrits au WRX proviennent des pays du nord de l’Europe (dont 7 suédois), auxquels s’ajoutent trois français, et ce malgré la popularité grandissante du RX dans tous les pays d’Europe et d’Amérique latine, la prochaine bombe à arriver sur la scène internationale avec leur passion pour la glisse.
La FIA retarde l’arrivée des Supercar électriques
Prévues en remplacement des voitures à moteurs conventionnels pour la saison 2020, la FIA vient de retarder à 2021 l’arrivée des E-Supercar.
Pour l'instant, seul Peugeot a donné un support complet à cette nouvelle, alors que les autres fabricants se sont limités à confirmer un intérêt pour le dossier sans vraiment se mouiller.
Les promoteurs, exclus du débat par les autorités, seraient hostiles à un tel changement, surtout le déclassement de la Supercar thermique, supposément reléguée en série de soutien. Tous parlent des coûts des nouvelles voitures à motorisation électrique, de la disparition à court terme des équipes privées (il y en a déjà de moins en moins dans la série en raison des budgets grandissants à chaque saison !), et de l’attitude volage des fabricants qui viennent ou quittent les séries en ne considérant que leurs intérêts commerciaux, au détriment des aspects sportifs ou de la bonne santé du sport. Un dossier à suivre...
*** Vous retrouverez aussi un article exclusif de Marc Cantin, envoyé spécial de Pole-Position au Rallycross de Lohéac ce week-end, dans la prochaine édition du magazine Pole-Position.