Quelques jours seulement après le Grand Prix du Canada, Nissan Canada a officiellement lancé sur le marché canadien son nouveau modèle appelé Kicks... à Montréal ! Vu pour la première fois en Amérique du Nord au Salon de l'auto de Los Angeles l'automne dernier, ce multisegment sous-compact était attendu, à un moment où la marque japonaise arrête la production du Juke. Mais le Kicks se veut différent, comme nous avons pu nous en rendre compte sur les routes du Québec cette semaine.
Toutefois, pourquoi vous parler d'un VUS destiné principalement à une clientèle urbaine sur poleposition.ca ? Tout d'abord, rappelons qu'il s'agit d'une nouveauté sur notre site que de vous proposer une "expérience de conduite" à titre d'essai de véhicule, une petite dizaine de fois par an environ. Mais contrairement au magazine Pole-Position, dont la page d'essai dans chaque édition est exclusivement consacrée à une voiture ultra sport et bien souvent très exotique, nous souhaitons ici vous inviter à découvrir un véhicule nouveau sur le marché qui soit "abordable".
Comme le Nissan Kicks partage sa motorisation avec une voiture aujourd'hui bien connue dans le monde du sport automobile, spécialement au Québec, la Micra, on pourrait dire qu'il y a quand même un petit lien avec la course automobile ! D'autant qu'on y retrouve le même 4 cylindres 1,6 litre que la petite sous-compacte de Nissan, qui fait les beaux jours de la Coupe Nissan Micra depuis 2015. Toutefois, le Kicks développe 125 CV (c'est 109 pour la Micra) et un couple de 155 lbs/pi, ce qui est nécessaire vu son poids (1215 kilos) évidemment plus élevé d'environ 160 kilos que la Micra.
Parlant de caractéristiques techniques, nous aurions aimé des palettes de changement de vitesse en arrière du volant, comme cela se fait de plus en plus avec les véhicules à transmission semi automatique et davantage encore avec les CVT, qui est le mode choisi pour le Kicks (transmission CVT appelée XTronic). Chez Nissan, on nous dit que cette demande aurait été minime, mais on regrette tout de même que l'option ne soit pas proposée car le Kicks est l'un des VUS les moins puissants du marché et changer manuellement de vitesse aurait été bien agréable lorsqu'on entre sur une autoroute ou en cas de manoeuvre de dépassement sur une petite route.
Le Kicks est esthétiquement réussi, étant notamment proposé en deux tons, le toit étant de couleur différente du reste de la carrosserie. Peu de manufacturiers ont réussi dans un passé récent à créer un ensemble harmonieux avec ce concept, mais c'est le cas du Kicks. Autre point positif, l'intérieur est spacieux, confortable et les matériaux sont de bonne qualité. Compte-tenu que ce multisegment est le moins cher du marché, avec un prix de base de seulement 17 998$, c'est digne de mention.
Beau... Pas cher... Mais bon ? L'essai routier était là pour répondre à la question ! Et là, il faut bien avouer qu'on a été agréablement surpris. Certes, on s'attendait à un véhicule aux suspensions assez fermes et ayant une bonne tenue de route. Mais tout de même, ce n'est pas une GT-R, c'est un multisegment ! Or durant tout notre essai, qui s'est fait majoritairement sur des chemins de campagne en asphalte et même brièvement en gravier (pas parce que Nissan n'est pas présentement en WRC qu'il ne faut pas faire quelques petits tests en mode "rally style" !), nous n'avons jamais pu prendre le Kicks en défaut. Tenue de route précise, aucun roulis - ce qui est rare pour un VUS -, bref un agrément de conduite très élevé malgré sa faible puissance.
Le Nissan Kicks consomme peu (6,6 l./100 sur route; 7,7 en ville) et est assurément promis au succès sur le marché québécois. Pour une clientèle plutôt urbaine bien sûr, mais qui ne dédaignera pas "franchir les ponts" pour aller sur des routes de campagne ou, pourquoi pas... assister à une course de Coupe Nissan Micra !