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24 Heures de Daytona : Doublé Cadillac; Stroll 15ème et Grenier 8ème en classe GTD

24 Heures de Daytona : Doublé Cadillac; Stroll 15ème et Grenier 8ème en classe GTD

Dimanche 28 janvier 2018 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Didier Schraenen

Crédit photo: Didier Schraenen

L'édition 2018 des 24 Heures de Daytona, traditionnelle étape inaugurale de la saison d'Endurance de l'IMSA WeatherTech SportsCar, a été marquée par le doublé des prototypes Cadillac DPi du Action Express Racing, la victoire revenant à la numéro 5 du Brésilien Christian Fittipaldi et des Portugais Joao Barbosa et Filipe Albuquerque.

Disputée en majeure partie sur piste sèche, hormis une petite averse en soirée samedi, cette édition a courue à un rythme incroyablement rapide, étant épargnée par tout carambolage et même par de longues neutralisations. Des heures et encore des heures sous drapeau vert, on avait presque jamais vu cela dans l'histoire de l'épreuve !

Avec seulement 4 neutralisations pour un total de 20 tours, cela a permis de battre le record du plus grand nombre de tours effectués par les vainqueurs. Le précédent record en la matière datait de 1992 et était de 762 tours. Cette fois, on a franchi la barre des 800 tours, du jamais vu, alors que l'équipage vainqueur, le 2ème et le 3ème ont bouclé 808 tours.

Avec autant de temps sans neutralisation, les écarts à l'arrivée sont évidemment plus importants que les années précédentes, mais la course n'en a pas pour autant été terne. De nombreux changements de positions sont intervenus. En tête toutefois, la victoire s'est jouée uniquement entre les prototypes Cadillac et les nouvelles Acura du Team Penske.

Au départ, c'est une Cadillac qui menait. À mi-parcours, les Acura étaient aux commandes... Mais leur seconde moitié de course fut un enfer. Si Castroneves puis Montoya furent pénalisés pour leur pilotage agressif envers des concurrents de la classe GT, ce sont surtout les soucis mécaniques qui ont relégué les deux Acura aux 9ème et 10ème places finales.

Les ennuis mécaniques ont aussi mis fin aux espoirs des Nissan DPi, après un beau début de course, et surtout des Mazda inscrites par le célèbre Team Joest, qui n'ont jamais été compétitives. Les crevaisons du pneu arrière droit ont aussi fait beaucoup parler, ayant affecté de nombreuses voitures tout au long de la course. Chez Continental, le fournisseur de pneus des classes prototypes et GTD, on s'est défendu en indiquant que les crevaisons étaient intervenues sur des voitures dont les équipes avaient choisi de tenter le pari de faire deux voire trois relais sans changer de gommes. Cela a toutefois provoqué le retrait du Wayne Taylor Racing, écurie championne 2017, après 7 crevaisons sur sa Cadillac. Il va falloir que les équipes inscrites dans la série et le manufacturier de pneus travaillent de concert les prochaines semaines pour régler ce problème, qui n'a heureusement pas eu de conséquence grave à Daytona.

Au lever du jour, il devenait clair que la victoire allait se jouer entre les deux Cadillac restantes et les Ligier et Oreca LMP2. Mais à vrai dire, la victoire du trio Barbosa/Fittipaldi/Albuquerque n'a jamais semblé compromise dans les 8 dernières heures. En 2ème place, on retrouve leurs coéquipiers Nasr/Conway/Middleton/Curran tandis que le podium est complété par l'Oreca du Core Autosport pilotée par Jon Bennett, Colin Braun et les Français Romain Dumas et Loïc Duval.

La première des deux Ligier de l'équipe United Autosports, celle de Bruno Senna, est 4ème, à 4 tours des vainqueurs. C'est la seule voiture de cette équipe a finir aux avant-postes, celle de Fernando Alonso ayant été longuement retardée par des soucis mécaniques en milieu de nuit puis en fin de course, au point d'être reléguée au 38ème rang final.

Pour le Québécois Lance Stroll, cette édition des 24 Heures de Daytona a également été difficile. Dans le Top 5 durant la première moitié de la course, Lance et ses équipiers ont eux aussi été retardés durant la nuit. Tout espoir de Top 10 s'est définitivement envolé lors d'une nouvelle crevaison, alors que le pilote Williams F1 était au volant, dans la dernière heure. Le quatuor Stroll/Ronsenqvist/Frijns/Juncadella termine 15ème.

En classe GT Le Mans, tout s'est joué entre Ford et Corvette. Les Porsche ont perdu tout espoir dans un bris mécanique pour l'une des deux 911 RSR, et lors d'une sortie de route pour l'autre. Sortie de route aussi pour la seule Ferrari engagée dans cette catégorie tandis que, sans surprise, les nouvelles BMW M8 GTE ont été accablées d'ennuis mécaniques ! À l'arrivée, le trio composé de Scott Dixon, Richard Westbrook et Ryan Briscoe impose sa Ford GT. Le Ganassi Racing réalise même le doublé, la Ford GT de Bourdais/Hand/Müller devançant les deux Corvette.

Comme toujours très disputée, la classe GT Daytona réservée aux voitures d'homologation GT3 a été marquée par la toute première victoire d'une Lamborghini dans la série. Au terme d'un parcours sans le moindre souci, Bortolotti/Perera/Breukers/Ineichen l'emportent devant l'Acura NSX GT3 de Katherine Legge et ses coéquipiers Allmendinger, Hindman et Parente. Une autre Lamborghini Huracan, celle de Snow/Miller/Caldarelli/Sellers finit troisième.

Pour sa première participation aux 24 Heures de Daytona, le Québécois Mikael Grenier a la satisfaction de terminer ! Si sa Mercedes AMG GT préparée par l'équipe de Bill Riley n'a pas été en mesure de jouer la victoire dans la catégorie GTD, l'équipage complète néanmoins l'épreuve au 8ème rang de sa catégorie, 28ème au général... Au total, pas moins de 43 des 50 voitures au départ a complété l'épreuve. Là aussi, on a établi un nouveau record !


*** Reportage complet sur cet événement dans la prochaine édition du magazine Pole-Position... Dès à présent, nous vous invitons à découvrir la galerie photos exclusive de notre envoyé spécial Didier Schraenen, sur ce site.