Le pilote de Québec Mikael Grenier, couronné champion 2017 de la série Super Trophée Lamborghini Europe, disputera sa première épreuve de la saison 2018 lors des 24 Heures de Daytona, les 27 et 28 janvier prochains. Le pilote fait équipe avec Maro Engel (pilote Mercedes en DTM), Thomas Jaeger et Kenny Habul sur une Mercedes AMG GT3 de l’équipe Riley Motorsports (Team SunEnergy 1). De retour des essais d'avant-saison ayant eu lieu les trois derniers jours à Daytona, Mikael s’est entretenu avec le magazine Pole-Position dans cette entrevue exclusive...
Mikael, comment se sont déroulés tes premiers essais à Daytona ?
« Super bien ! C’était ma première fois avec l’équipe alors il s’agissait de faire connaissance avec mes coéquipiers et toute l'équipe technique. J’ai appris la voiture aussi, qui est un peu différente de la Lamborghini GT3. Mais ça a très bien été et l’objectif était d’essayer beaucoup de choses sur la voiture ainsi que de faire des longs relais pour s’assurer d’avoir une voiture constante lors des 24 Heures. On est très contents des résultats.»
Tu es en équipe avec de très bons pilotes, comment ça s’est déroulé dans l’équipe ?
« Très bien de ce côté là aussi. Ce sont des pilotes que je connaissais déjà un peu en Europe puisqu'on se produit parfois sur les mêmes circuits. Évidemment, ils ont beaucoup d’expérience avec la voiture, ce qui m'a aidé à comprendre l’auto rapidement.»
En comparaison de la Lamborghini, la Mercedes AMG GT3 est différente à quels niveaux ?
« Déjà, il faut savoir que le moteur est en avant sur la Mercedes tandis que sur la Lamborghini, il s’agit d’un moteur central. Il a également fallu que je m’habitue aux pneus Continental car ce ne sont pas les pneus les plus performants. C’est aussi une approche de freinage complètement différente, mais je le savais déjà avant de venir. Par contre, les performances des deux voitures se ressemblent beaucoup puisque c’est la même catégorie (GT3).»
Toi et tes équipiers avez inscrit le 13ème temps sur 30 participants dans la classe GTD lors de la préqualification (séance visant à donner l'emplacement de la voiture sur la ligne des puits en vue des 24 Heures). Est-ce une stratégie ?
« C’est certain qu’il y aura une petite différence aux 24 Heures. À cause du BoP (Balance of Performance) de l'IMSA, il y a des ajustements de poids que la série rajoute sur les voitures. Pour l’instant avec Mercedes, nous ne sommes pas les plus rapides alors nous espérons que le poids minimum obligatoire sera abaissé pour le week-end de course. C’est l’une des raisons qui explique nos performances peut-être un peu en-deça des capacités de la voiture, on ne voulait pas trop haut au classement cette semaine ! On espère se faire enlever 60 livres pour la course, mais ça reste à voir.»
As-tu apprécié le circuit routier du Daytona International Speedway ?
« Il est assez diffèrent des circuits en Europe, cependant il n'est pas très compliqué. C’est sûr qu’il y a le dénivelé qui est spécial au début, mais ce n’est pas difficile, tu prends ça à fond. Il y a aussi quelques virages où tu peux perdre ou gagner du temps, surtout comme l’arrêt d’autobus dans la ligne droite du fond. Si on le manque complètement, on perd beaucoup de vitesse sur l'ensemble de la section très rapide du départ/arrivée. C'est également une adaptation que de rouler au milieu du trafic des prototypes. On ne veut pas les laisser passer en sortant trop de la trajectoire pour ne pas perdre de temps. Il faut apprendre où se placer pour que les pilotes de DPi nous dépassent.»
Après les 24 Heures, quels sont tes plans pour la saison 2018 ?
« Je vais rouler dans la série d'Endurance Blancpain en GT3, en Europe. Mais je ne peux pas encore annoncer avec quelle équipe.»