« Je suis très satisfait de l'annonce de ces nouvelles infrastructures » a indiqué François Dumontier, le promoteur du Grand Prix du Canada qui était bien sûr présent ce matin au point de presse annonçant les nouvelles infrastructures au circuit Gilles-Villeneuve (voir nouvelle précédente sur poleposition.ca). « Je trouve les nouvelles installations très belles mais je savais évidemment à quoi m'attendre lors de ce dévoilement, puisque j'ai participé à tout le processus avec les ingénieurs et les autres personnes impliquées » a-t-il ajouté.
Le promoteur du Grand Prix a évidemment souligné le fait que ce sera aussi beaucoup plus fonctionnel que les bâtiments actuels, qui ont 30 ans. « On va se mettre au goût du jour, technologiquement parlant mais aussi en terme de matériaux nobles, panneaux solaires, etc. J'ai bien hâte de voir tout ça construit » précise-t-il, rappelant au passage que le projet aurait initialement dû être prêt pour l'édition 2017.
Au total, il y aura des garages pour accueillir au moins 13 équipes, donc 26 voitures. De quoi faire face à la volonté de Liberty Media qui, à compter de 2021, voudrait augmenter le nombre d'équipes participantes au championnat du monde de F1 à 12 ou 13. Des garages qui pourront bien sûr aussi être utilisés dans le cadre d'un second événement au circuit Gilles-Villeneuve. Depuis la fin du week-end NASCAR, seul le GP du Canada de F1 utilise le circuit mais à compter de l'été 2019, le retour d'une autre épreuve pourrait être envisagé, ce à quoi François Dumontier s'est bien sûr dit ouvert. « Mais ce ne sera pas la Formule E sur le circuit actuel de 4,4 km » a-t-il rappelé, ce qui se comprend pleinement puisque les voitures de cette série ne serait tout simplement pas en mesure d'utiliser le tracé actuel, trop exigeant pour leurs batteries.
Le dossier du prochain ePrix de Montréal était en fait sur bien des lèvres. Valérie Plante, la nouvelle mairesse, étant absente, les suppositions vont bon train dans ce dossier. Après l'échec de l'édition inaugurale en juillet dernier et, avec la nouvelle administration municipale en place, on est aujourd'hui en droit de se questionner sur la tenue même de l'édition 2018 de ce ePrix.
S'il y a quelques années, les rêves entourant la Formule E étaient bien réels tandis que le Grand Prix du Canada de Formule 1 était déficitaire, la situation est totalement opposée aujourd'hui : le Grand Prix ne s'est peut-être jamais aussi bien porté, tant du point de vue financier que populaire et sportif, tandis que l'existence même du prochain ePrix de FE semble de plus en plus remise en question. Faute de site adéquat bien sûr, mais pas seulement...
Pourtant jamais impliqué dans ce dossier, François Dumontier a eu à répondre à plusieurs questions sur la Formule E lors du point de presse au Parc Jean-Drapeau ce matin. Bien qu'observateur neutre, son avis livré avec son franc-parler habituel est évidemment intéressant : « le circuit Gilles-Villeneuve est un beau site pour accueillir la Formule E et les nouveaux garages pourraient servir mais le tracé devrait être modifié » a rappelé le promoteur du Grand Prix, dont vous pouvez par ailleurs lire les chroniques dans chaque édition du magazine Pole-Position. « D'une manière globale, je remarque que ce championnat qui entame sa 4ème saison éprouve certaines difficultés. Parmi les villes qui étaient là au début, peu sont encore au calendrier. Ils ont certains défis à relever. Pour ma part, nous n'avons pas été approchés pour le ePrix de Montréal et nous sommes très très occupés avec la Formule 1. Le projet des nouvelles infrastructures va également prendre du temps. Je n'ai pas un grand intérêt pour la Formule E à ce stade-ci mais si on me demande mon avis pour discuter du dossier, je le ferai avec plaisir » a-t-il conclu.
Les nouvelles infrastructures du circuit Gilles-Villeneuve, qui devront être bâties en 10 mois entre juillet 2018 et avril 2019, proposeront un design qui identifiera spécifiquement le site dans le monde. Elles serviront aussi à d'autres activités que le sport automobile, notamment la salle média dont les cloisons seront modulables.