L'ancienne pilote espagnole Carmen Jorda va intégrer la Commission des Femmes en sport automobile de la FIA. Une annonce qui s'accompagne de nombreuses critiques de la part des pilotes de course, masculins et surtout féminins !

Ce n’est pas la première fois que Jorda se retrouve sous le feu des critiques, alors que les pilotes et le public avaient été surpris qu’elle soit devenue pilote de développement pour les équipes F1 Lotus en 2015, puis Renault. Carmen Jorda, qui est très jolie, n'a toutefois jamais démontré de réelles capacités à piloter en course automobile depuis le début de sa carrière. Elle n’avait en tout cas pas sa place en Formule 1 et la plupart des observateurs s'accordaient à l'époque pour dire qu'il s'agissait uniquement d'un coup publicitaire.

Âgée présentement de 29 ans, Jorda est restée en GP3 trois ans, de 2012 à 2014, sans jamais marquer un point et donc n’a jamais terminé dans le Top 10. Une 13ème position en 2012 étant son meilleur classement final. La meilleure position de la pilote espagnole au championnat des pilotes a été une 28ème place en 2012, suivi par une 30ème en 2013 et une 29ème en 2014. Elle avait aussi essayé brièvement la série Indy lights en 2010 (Top 10 à Long Beach - une course gagnée par le Torontois James Hinchcliffe - mais ils étaient... dix à l'arrivée !), l'Euroformula Open (2006 à 2009) et plus récemment les formules de promotion Renault Sport, là encore sans jamais se classer aux avant-postes.

Carmen Jorda s’était déjà attiré les foudres de la communauté de course il y a deux ans lorsque le pilote de développement de Lotus, le Danois Marco Sorensen, plus habitué aux courses d'Endurance, avait affirmé qu’elle était à 12 secondes de lui sur le simulateur de l'équipe, tandis qu’elle avait toujours prétendu qu’elle évoluait à une seconde des chronos de Romain Grosjean ! En 2015 toujours, Carmen Jorda avait affirmé, lors du Grand Prix de Chine, qu’elle était d’accord avec l’idée de Bernie Ecclestone de créer une série de Formule 1 uniquement pour les pilotes féminines. Il faut préciser que l'idée d'Ecclestone était alors de créer ce type de championnat parce qu'il considérait que les femmes n'avaient pas le talent pour faire de la F1 "normale".

L'appui de Jorda à cette idée n’avait évidemment pas plu à la gent féminine de course automobile, ainsi qu’à plusieurs hommes, jugeant qu'une telle série serait tout simplement insultante. L'ancienne vice-championne du monde des rallyes, Michèle Mouton, qui est à la tête de la Commission des Femmes à la FIA, avait aussi critiqué Jorda pour son rôle assez moindre chez Lotus il y a deux ans.

Pour la jeune Tatiana Calderon, qui a récolté des résultats très prometteurs cette année en série GP3, a été engagée par l'équipe Sauber F1 pour devenir pilote de développement et représente actuellement les meilleurs espoirs de voir une femme piloter en F1 dans un proche avenir, Carmen Jorda ne semble tout simplement pas sa place à la Commission des femmes de la FIA, ajoutant : « un modèle est une personne dont le comportement, l'exemple ou le succès inspirent d'autres individus, en particulier les jeunes » a-t-elle déclaré.

Selon Pippa Mann, la pilote britannique qui compte plusieurs départs aux 500 milles d'Indianapolis ces dernières années, il est aberrant de donner aujourd'hui un rôle dans une commission de la FIA à une personne qui croit que les femmes ne sont pas assez bonnes pour piloter avec les hommes et dont le palmarès est vide de tout résultat dans une série majeure de sport automobile ! 

Pourquoi maintenant une femme qui ne pense pas que son propre sexe est assez fort pour rivaliser avec les hommes, a sa place dans une commission qui milite pour que les femmes soient égales aux hommes dans ce sport ? Il y a là quelques questions à se poser...