Tous les passionnés de sport automobile connaissent les célèbres 12 Heures de Sebring, dont la prochaine édition aura lieu en mars 2018. Mais la classique comptant pour le championnat de l’IMSA n’a pas le monopole des courses de 12 heures sur le vieux circuit du centre de la Floride. Ainsi, en fin de semaine dernière se déroulaient les 12 Heures Classiques et Historiques de Sebring. C’est la série Historic Sportscar Racing (HSR) qui présentait l’événement, qui était aussi la dernière épreuve de sa saison 2017.
Bien que le format des courses soit assez particulier, voire même difficile à comprendre pour les non initiés, on remarque à la lecture des résultats disponibles que les pilotes québécois ont tous bien performés cette année.
L’horaire, très chargé de cet événement, voyait les pilotes en piste dès mercredi pour des essais libres, une première course débutant quant à elle le vendredi, avec une épreuve d’une heure où un arrêt aux puits de 5 minutes était obligatoire.
Ces 12 Heures de Sebring pour voitures historiques ne sont pas conventionnelles, car les voitures ne sont pas en piste pour 12 heures consécutives, mais plutôt pour 4 épreuves d’environ 40 minutes par classe. Le regroupement des épreuves donne 12 heures, mais dans les faits, les pilotes ne courent pas cette distance de manière ininterrompue.
Mikaël Grenier, de retour de sa campagne fructueuse en Europe, était au volant de la Chevrolet Camaro d’Henri Sicotte, un habitué de la série. Si la fin de semaine de ce duo a débuté de manière impeccable, voyant Grenier et Sicotte remporter la première position dans la classe GTM2, et 2ème toutes-catégories de GTM confondues, leur parcours a été écourté par un accident survenu à Sicotte. De quoi laisser Mikaël profiter de la chaleur de la Floride avant de rentrer au Québec demain.
La fin de semaine fut en revanche très concluante pour le pilote de NASCAR Pinty’s, Louis-Philippe Dumoulin. Il était en équipe avec Steven White sur un prototype Riley DP. « C’est une voiture très plaisante à conduire. Elle est physique, mais “oldschool” » explique le pilote trifuvien.
Lors de l’endurance de dimanche, le duo a débuté en force en terminant 2ème dans la classe P3 et 4ème toutes-catégories. Pour les courses sprint, c’est en 9ème position qu’ils ont terminé la première épreuve, avant de monter sur la troisième marche au terme de la deuxième course. Ils ont ensuite signé une 4ème place lors de la troisième épreuve, avant de devoir déclarer forfait à cause d’une roche qui a percé le radiateur lors de la dernière épreuve.
Le troisième duo québécois inscrit était composé de Guy Laporte et Éric Côté, sur une Porsche 944. Un peu comme Dumoulin et White, ils n’ont pas complété la dernière épreuve, mais ils se sont classés en 11ème position pour la 1ère course et aux 14ème et 9ème à l’issue des deuxième et troisième épreuves. Lors de l’endurance Vintage/Classique, les deux pilotes ont connu le succès en terminant premier dans la catégorie V3, et 13ème toutes-catégories.
Les lauréats toutes-catégories de cet événement sont, en Groupe A, les Anglais Andrew Beaumont et Nigel Greensall avec leur McLaren M1B de 1966. Le Groupe B a été le théâtre des plus belles luttes pour la victoire, qui est finalement revenue à Kevin Wheeler et John Harrold, sur Chevron B23/36.
Le Groupe C, avec en piste de splendides prototypes ayant pour certains écrit de belles pages d’histoire de l’Endurance, a couronné Juan Gonzalez et Butch Leitzinger, sur prototype Pescarolo Judd LMP1 de 2007 (photo ci-dessus) tandis qu’en Groupe D, Rich Thomas a remporté les 3 courses avec sa Radical SR3.
À noter enfin qu’en catégorie Sebring Historics, le jeune Ernie Francis Jr, qui a outrageusement dominé la saison en série Trans-Am en 2017, a imposé une magnifique Audi de DTM (millésime 2006).