Imaginez une île d’une superficie égale à celle des îles de Montréal et Laval réunies, sur laquelle se serait entassée une population de près de 6 millions d’habitants qui parlent souvent mandarin ou anglais, ou encore moins souvent malais ou tamoul. Ajoutez qu’il s’agit d’un pays souverain depuis à peine un peu plus de 50 ans, pourtant devenu depuis un des grands centres financiers de l’Asie. En 2008, ce pays prospère désireux de se faire une place sur l’échiquier du sport automobile, répondit au souhait de Bernie Ecclestone en prenant le pari de présenter le premier Grand Prix de Formule 1 de Singapour de l’histoire en soirée, sous les réflecteurs, et ce fut un succès. Par la suite, les circuits du Moyen-Orient à Bahreïn et à Abou Dhabi se sont à leur tour équipés afin de présenter des épreuves en début de soirée.
15ème manche de la saison 2016 qui constitue le 67ème Championnat du monde annuel de Formule 1 de la FIA, la 9ème édition du Grand Prix de Singapour sur un circuit tracé dans les rues de la capitale-état de Singapour aura lieu ce week-end. Le Marina Bay Circuit, long de 5,065 km, comporte 23 virages, 2 lignes droites et 2 endroits où peut être activé le DRS.
Les virages sont, pour la plupart assez lent. Chaque année, les pilotes ont rendez-vous en milieu de soirée où la température et l’humidité sont quelque peu moins accablantes. L'horaire, tant lors des qualifications du samedi et de la course du dimanche, a pour avantage de permettre aux amateurs d’Europe de s’installer devant leurs téléviseurs en milieu d’après-midi et ici, sur la côte est nord-américaine, en début d’avant-midi. Et pour ceux qui apprécient la variété, il est bon de noter que ce circuit qui nivelle quelque peu les chances a produit l’an passé un podium occupé par Ferrari et Red Bull.
Ce samedi 17 septembre, dans le paddock de Singapour, la plus récente recrue en Formule 1, le jeune Français Esteban Ocon (Manor) célèbrera ses 22 ans. Le même jour, Damon Hill, le Champion du monde 1996 devenu commentateur à la télévision britannique, célèbrera déjà ses 56 ans. On peut aussi croire que tous les amateurs auront aussi ce jour-là une pensée pour leur héros des années 50, Stirling Moss qui célèbrera ses 87 ans.
De son côté, Kimi Räikkönen disputera un 246ème Grand Prix et du coup rejoindra au 7ème rang l’Écossais David Coulthard. Le Finlandais qui a fait ses débuts en F1 il y a déjà 15 ans, pourrait être au 4ème rang avec, vraisemblablement, 283 départs, n’eut été de son absence en championnat lors des saisons 2010 et 2011. Nico Rosberg quant à lui en sera à son 200ème départ en carrière, ce qui le placera au 16ème rang devant le grand champion français que fut Alain Prost (199 départs). Rosberg a aussi rejoint Button en Italie avec un 50ème podium et cherchera cette fois une 21ème victoire, ce qui lui en ferait autant que Damon Hill.
En principe, 8 pilotes de quatre équipes du plateau seront en mesure de procurer au motoriste Mercedes sa 150ème pole position de l’histoire ce week-end à Singapour. Facile de parier sur le tandem Hamilton-Rosberg, mais le difficile tracé de ville pourrait produire une surprise.
Il y a deux semaines en Italie, là où il s’était illustré et fait remarqué en F3 et F3000, Felipe Massa a annoncé sa retraite prochaine de la F1. Il occupera le 2ème rang chez les Brésiliens pour le plus grand nombre de départs avec vraisemblablement, à la fin de l’actuelle saison, 250 participations et sera alors 7ème de l’histoire. Il est, avec Carlos Pace, Emerson Fittipaldi, Nelson Piquet, Ayrton Senna et Rubens Barrichello, un des 6 Brésiliens victorieux en F1 avec 11 réussites jusqu’à ce jour, autant que ce même Barrichello qui trône au sommet quant au nombre de départs. Avec ce dernier, Massa partage autre chose : la plupart de leurs succès, ils les ont connu alors qu’ils pilotaient des Ferrari. Nelson Piquet a couru 204 Grand Prix, Senna 161 et Fittipaldi 144. Évidemment, tous trois ont été champions du monde.