Alors que tout semblait en place il y a seulement 48 heures pour que la Principauté de Monaco soit en mesure d'accueillir une épreuve de Formule E le 4 juin, en remplacement de la course annulée à Moscou, un retournement de situation s'est produit aujourd'hui dans le dossier.

 

Il est en effet apparu qu'il serait impossible pour la Principauté de Monaco de laisser en place les infrastructures temporaires de course, montées début de ce mois pour le Grand Prix historique puis pour la Formule 1 le week-end des 27-28-29 mai, jusqu'au 4 juin, date qui était prévue pour la course de Formule E.

 

Dans un communiqué diffusé ce matin, la Formule E explique : « Il est regrettable de ne pas courir à Moscou le 4 juin. Nous avons examiné un certain nombre d'options de remplacement, mais nous n'avons pas été en mesure de trouver une solution viable pour cette date » a déclaré Alejandro Agag, le président de la Formule E. « Nous avons exploré toutes les possibilités, y compris le retour à Monaco, mais malheureusement ils ne pouvaient pas organiser la course avec un si court préavis. J'aimerais exprimer mes remerciements à SAS le Prince Albert II de Monaco, Michel Boeri et l'Automobile Club de Monaco qui ont fait tout leur possible pour voir la Formule E de retour dans les rues de la Principauté pour cette saison 2. Nous allons maintenant nous concentrer sur les trois courses restantes, à Berlin et le programme double à Londres, qui, je suis sûr, apporteront une conclusion palpitante dans la lutte au championnat » a-t-il ajouté.

 

Il est normal que le communiqué de la Formule E soit positif, néanmoins il est clair qu'organisée une semaine après la course de Formule 1, l'épreuve de Formule E n'aurait pas eu beaucoup d'attention médiatique à Monaco, tandis que les autorisations pour utiliser le parc où doit être tracé le circuit de Londres sont toujours en attente, les responsables de la capitale anglaise faisant face à une forte opposition au projet.

 

On espère évidemment que la course du 21 mai prochain à Berlin ne sera pas la dernière de la saison 2 car cela ne donnerait pas une très bonne image de la série que de conclure de manière aussi abrupte. La mauvaise organisation de l'épreuve disputée à Paris il y a deux semaines, l'annulation de Moscou, l'échec des négociations avec Monaco et l'incertitude entourant le programme double de Londres n'ont pas aidé la série récemment et surtout mis en lumière une réalité : les organisateurs de Formule E scandent depuis près de deux ans qu'une cinquantaine de villes dans le monde veulent présenter des événements de leur série, mais ils sont incapables de maintenir des dates existantes ! Curieux...

 

Tout cela pourrait toutefois aider Montréal à négocier à ses conditions et non plus celles de la série (certaines villes auraient payé au-delà de 15 millions, soit autant que pour un Grand Prix de F1 dans certains pays !), pour pouvoir présenter une course dans la métropole québécoise prochainement.

 

On ne doute pas que la Formule E parviendra à traverser la crise actuelle. Avec la venue de plus en plus grande des manufacturiers, la structure va se solidifier. Avec des tarifs un peu plus raisonnables demandés aux différentes villes intéressées à présenter des épreuves, le calendrier des prochaines saisons gagnera de plus en solidité.