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Bensadoun et Beaulé sur la ligne de départ du Dakar 2015 !

Bensadoun et Beaulé sur la ligne de départ du Dakar 2015 !

Dimanche 28 décembre 2014 par Philippe Brasseur

Le 28 décembre 2014.- Les Québécois David Bensadoun et Patrick Beaulé, de l’équipe ALDO Dakar Racing, sont partis en Amérique du Sud où se déroulera du 4 au 17 janvier 2015 la 37e édition du Dakar, le plus long rallye au monde disputé annuellement. Pour la quatrième fois de leur carrière, ils vont affronter l’inconnu durant 13 jours de route pour disputer la victoire aux équipes amateurs inscrites dans leur catégorie : automobiles, prototypes et camionnettes. Au total, 414 véhicules répartis en quatre catégories – 164 motos, 138 autos/camionnettes, 48 VTT et 64 camions d’assistance — sont engagés, et 665 participants prendront le départ du Dakar le 4 janvier 2015 à Buenos Aires en Argentine.
 
L’inconnu, la difficulté du parcours, l’étape aller-retour marathon, la chaleur extrême et la poussière constante qui aveugle les participants sont quelques-unes des difficultés qui attendent Bensadoun et Beaulé à bord de leur Toyota Tacoma ALDO numéro 380 au cours de 9 111 kilomètres, dont 4 578 km serviront à départager les protagonistes lors des secteurs sélectifs (spéciales chronométrées de vitesse).
 
Pour Bensadoun, affronter les défis au Dakar est la raison d’être de sa participation. « Ça peut sembler idiot, mais j’ai hâte d’affronter les situations vraiment difficiles parce que c’est à ce moment que Patrick et moi excellons. Je visualise la sensation paisible de rouler sur une route de liaison à la conclusion de la spéciale de vitesse. C’est un grand moment de satisfaction et de calme de réaliser qu’on a terminé une autre journée, et que nous pouvons admirer le paysage ! »
 
La chaleur extrême est le pire cauchemar de Bensadoun au Dakar. « Les journées très chaudes où l’on roule sur des chemins difficiles sont les moments les plus ardus pour moi. En temps normal, je peux me concentrer durant trois ou quatre heures à haute vitesse, mais lorsque la température extérieure dépasse 45 degrés Celsius, ce qui veut dire plus de 50 degrés dans la cabine, c’est là que j’ai plus de difficulté à me concentrer. J’entre dans un mode survie pour maintenir un niveau acceptable d’énergie physique et mentale. Comme pilote, les dunes de sable présentent les plus lourds défis parce que les risques de tonneau sont omniprésents tout comme la possibilité de s’enliser à tout moment, ce qui rend alors mon copilote de mauvaise humeur, car il doit sortir la pelle pour nous sortir du bourbier. »
 
« La plus grande difficulté du Dakar à mon avis demeure l’inconnu, souligne le navigateur Patrick Beaulé qui reçoit les instructions de la journée suivante vers 21 heures, la veille du départ. Les seules choses qui sont connues de tous sont l’endroit et l’heure du départ de chaque journée, et son point d’arrivée. Au niveau du parcours, seule la carte publiée par l’ASO, et qui ne contient aucun détail précis est disponible à tous, incluant le public. Cette carte ne donne pas le type de sable ou ne mentionne pas si le chemin est pierreux. Il n’existe pas non plus de parcours virtuel sur Internet, et, bien entendu, aucune équipe n’a le droit d’effectuer une reconnaissance du parcours. L’utilisation d’un GPS est proscrite. »
 
Si le sable hante le pilote Bensadoun, ce sont les chemins de grosses pierres qui dérangent le plus son copilote. « Les chemins de galets deviennent de plus en plus impraticables et cahoteux à la suite du passage répétitif des véhicules, surtout les gros camions d’assistance T4 à six roues motrices qui pèsent au-delà de 3500 kg, et qui participent au classement du Dakar, poursuit Beaulé. Du côté passager, je me fais brasser incessamment comme un yo-yo. Ceci augmente la difficulté de lecture des instructions du Carnet de route que je dois transmettre à David, car j’ai peine à le tenir entre mes mains. Tout ce brassage me donne une sensation de mal de mer sur terre. De plus, rouler à 70 km/h sur ces grosses roches augmente le niveau de fatigue sur les composantes des suspensions et du châssis. »
 
Pour les membres de l’équipe ALDO Dakar, l’étape aller-retour marathon aux jours 7 et 8 (10-11 janvier), entre Iquique au Chili et Uyuni en Bolivie, est la plus risquée. Aucun participant ne bénéficie de l’assistance de son équipe technique au bivouac à Uyuni. « Deux journées critiques pour nous, tout comme pour nos adversaires. Nous n’avons pas l’intention de taxer la mécanique durant l’étape marathon, » conclut Beaulé.
 
Le Dakar 2015 traversera la cordillère des Andes à deux reprises lors de ce rallye raid en boucle qui visitera l’Argentine, le Chili et la Bolivie du 4 au 17 janvier 2015.