Le 23 mai 2014.- Les 33 pilotes engagés dans la 98e édition des 500 milles d’Indianapolis, dont le départ est prévu dimanche, ont participé à leur dixième journée d’essai en piste du mois de mai ce vendredi pour mettre un terme aux activités préliminaires qui auront duré 13 jours. À l’issue de cette séance de 60 minutes, le Québécois Alex Tagliani a réalisé sa meilleure performance du mois aux essais libres en parcourant l’anneau de vitesse de 2,5 milles en 39,8940 secondes pour une vitesse moyenne de 225,598 m/h. Le huitième rang du pilote de Lachenaie le place devant Juan Pablo Montoya et Josef Newgarden, le coéquipier de Tagliani au sein de l’équipe Sarah Fisher Hartman Racing.
 
Le Brésilien Tony Kanaan a été le plus rapide  de la journée avec un passage en 39,5018 secondes devant Scott Dixon et Townsend Bell. Helio Castroneves et la recrue Aleshin Mikhail complètent le top 5. Jacques Villeneuve a pris le 30e rang.
 
Le départ des 200 tours de la 98e édition de l’Indianapolis 500 sera donné à midi le dimanche 25 mai. Tagliani s’élancera du 24e rang aux côtés du Japonais Takuma Sato et de la Britannique Pippa Mann. Jacques Villeneuve partira immédiatement derrière lui à l’extérieur de la neuvième ligne. La première rangée sera occupée par l’Américain Ed Carpenter, du Torontois James Hinchcliffe et de l’Australien Will Power.
 
D’ici là, Tagliani et ses ingénieurs passeront de longs moments à discuter stratégies de course. « Il y a tellement de variables dans une course de 500 milles qu’aucune équipe ne peut établir un plan très précis, mais toutes les équipes, incluant la nôtre, vont préparer différents scénarios pour parer aux imprévus, souligne le pilote de la Dallara/Honda/Firestone SFHR/RW numéro 68. Mais, la première chose à faire est de survivre aux 100 premiers tours de la course et de se maintenir sur le tour des meneurs. « En fin de course, nous aurons deux choix de stratégies, être sur l’offensive ou la défensive et je m’explique. Si nous nous retrouvons dans le top 10, nous devrions passer en mode attaque. Là encore, les stratégies vont différer d’une équipe à l’autre. Les neutralisations, l’usure des pneus, la quantité de carburant à bord vont être déterminants dans le choix des directeurs. La moitié des équipes optera pour une stratégie et l’autre fera l’inverse. »
 
Comme Tagliani partira parmi le dernier tiers du peloton, sa Dallara aura plus d’appui aérodynamique que les monoplaces qui partent devant. Cela va affecter sa vitesse de pointe. Selon le déroulement de la course, les ingénieurs devraient progressivement modifier cet élément afin d’augmenter sa vitesse. « L’important dans une longue course est de maintenir l’équilibre de la voiture, quelles que soient les conditions de piste, conditions qui varient surtout selon les changements de température. Durant les 500 milles, nous allons faire neuf changements de pneus. Chaque train de pneus possède des caractéristiques qui peuvent différer les unes des autres. C’est le plus grand facteur dans l’équilibre de la voiture. Si l’équilibre est compromis, il devient difficile de combler tout retard accumulé sur les meneurs. Il faut que l’équipe soit à l’affût de tout changement des conditions de piste afin de corriger la pression des pneus, modifier les réglages pour maintenir l’équilibre entre l’avant et l’arrière de la voiture, et savoir quand réduire l’appui sur l’aileron pour être plus rapide. Il y a tellement de paramètres, et tout change si rapidement » conclut Tagliani.