Le 26 mai 2013.- Il y a très exactement 90 ans aujourd'hui, le 26 mai 1923, s’élançait la première édition des 24 Heures du Mans. Depuis, ce qui s’appelait alors le Grand Prix d’Endurance de 24 Heures est devenu l’une des plus grandes épreuves automobiles au monde. Retour en arrière sur la course originelle avant que démarrent les festivités liées à cet anniversaire. Une course à laquelle participera de nouveau un pilote québécois...
C’était hier… Départ pluvieux, mais départ heureux le 26 mai 1923 à 16 heures pour celle qui allait devenir la plus prestigieuse épreuve d’endurance au monde. Trente-trois équipages de deux pilotes partent braver les éléments déchaînés (pluie, vent, grêle même) et une piste de terre dégradée où les plaques de boue se succèdent au rythme des pierres émergeant sur la chaussée. Tous les ingrédients de la course d’aujourd’hui se révèlent déjà au public : spectacle des ravitaillements exécutés à la hâte, passage nocturne des bolides tous phares allumés devant des tribunes combles et un immense panneau d’affichage illuminé. Et le côté festif n’est pas en reste malgré la bourrasque. Si la météo ne permet pas que soit tiré le feu d’artifice, les jazz band animent les bals et de solides cocktails réchauffent les clients du bar américain venu tout droit des Champs Élysées pendant que Radio Tour Eiffel relaie les concerts radiophoniques. De ces conditions dantesques vont émerger les Français pour la victoire (Lagache et Léonard 2 209 km parcourus à 92 km/h de moyenne sur Chenard et Walker) mais aussi les Britanniques, pour le panache, avec Duff et Clément qui s’emparent en Bentley du record du tour.
Ainsi la discussion du Salon de l’Auto 1922 entre Charles Faroux, patron du journal l’Auto, Georges Durand Secrétaire Général de l’ACO et leur fidèle partenaire financier Émile Coquille de la firme Rudge et Withworth, avait-elle été contractualisée et réalisée. Depuis lors, 90 ans se sont écoulés et 80 éditions des 24 Heures du Mans se sont déroulées, surmontant la crise économique de 1929, les évènements du Front Populaire en France en 1936, la seconde guerre mondiale, la catastrophe de 1955, les récurrentes crises du pétrole depuis 1974, les dissensions avec le championnat du monde et la nonagénaire a toujours bon pied, bon œil. Des marques automobiles de la première heure, il subsiste Bentley et Bugatti, au firmament du prestige mondial.
L’arène sportive du Circuit des 24 Heures est devenue le temple des évènements de sport mécaniques. La sécurité routière n’est-elle pas due en grande partie à l’immense apport des 24 Heures du Mans au travers d’une quinzaine d’innovations techniques majeures nées pour cette occasion (traction avant, freins à disque, pneus radiaux, phares à iode…) sans compter les infrastructures routières (asphalte, panneaux de signalisation, etc.).
A l’heure où la Fédération Internationale Automobile sollicite le monde entier pour sauver 5 millions de vies, victimes de l’insécurité routière des pays émergents, gageons que les 24 Heures du Mans ont permis grâce à leur perpétuelle recherche de l’amélioration de la voiture de chacun, d’en préserver plusieurs millions de par le monde.
Les retombées économiques de l’épreuve équivalent à l’organisation au Mans de trois éditions des Jeux Olympiques depuis l’origine, apportant à la France, à la région, au département une manne providentielle à l’instar de la neige à Courchevel ou la mer à Saint-Malo et à la ville du Mans, une image d’une telle notoriété que pour le monde entier la cité est après Paris et Bordeaux, la troisième ville française nommée spontanément à travers le monde.
Inexorablement entrée dans le monde légendaire, la course des 24 Heures du Mans a tissé entre les hommes des liens d’une force inégalée, révélant des personnages d’un charisme farouche et écrivant des pages d’histoire passionnée et passionnante.
La révolution attendue liée à la disparition progressive du carburant fossile a été anticipée et si la voiture de course électrique n’est pour l’instant pas aboutie, la pile à hydrogène que nous découvrons cette année grâce à la Green GT engagée prouve que l’ingéniosité humaine est sans limite, ce que constateront les générations futures en saluant l’inventivité qu’aura suscité cette compétition au service du progrès.
Les dates de l'édition 2013 : 22 et 23 juin
Journée Test : dimanche 9 juin.
Vérifications techniques : dimanche 16 et lundi 17 juin.
Essais libres et qualificatifs : mercredi 19 et jeudi 20 juin.
Départ : samedi 22 juin 2013 à 15 h 00 (heure locale, soit 9h a.m. au Québec)
À retenir : Participation du Québécois Kuno Wittmer sur la Viper GTS-R No.93.
Couverture depuis le Québec :
- Course télédiffusée en direct sur le réseau américain Speed
- Sur le site web de l'événement : lemans-tv.com
- Classements en directs : lemans.org
- Résumé en textes et photos exclusifs + chronique Kuno Wittmer
dans l'édition de juillet de Pole-Position Magazine
C’était hier… Départ pluvieux, mais départ heureux le 26 mai 1923 à 16 heures pour celle qui allait devenir la plus prestigieuse épreuve d’endurance au monde. Trente-trois équipages de deux pilotes partent braver les éléments déchaînés (pluie, vent, grêle même) et une piste de terre dégradée où les plaques de boue se succèdent au rythme des pierres émergeant sur la chaussée. Tous les ingrédients de la course d’aujourd’hui se révèlent déjà au public : spectacle des ravitaillements exécutés à la hâte, passage nocturne des bolides tous phares allumés devant des tribunes combles et un immense panneau d’affichage illuminé. Et le côté festif n’est pas en reste malgré la bourrasque. Si la météo ne permet pas que soit tiré le feu d’artifice, les jazz band animent les bals et de solides cocktails réchauffent les clients du bar américain venu tout droit des Champs Élysées pendant que Radio Tour Eiffel relaie les concerts radiophoniques. De ces conditions dantesques vont émerger les Français pour la victoire (Lagache et Léonard 2 209 km parcourus à 92 km/h de moyenne sur Chenard et Walker) mais aussi les Britanniques, pour le panache, avec Duff et Clément qui s’emparent en Bentley du record du tour.
Ainsi la discussion du Salon de l’Auto 1922 entre Charles Faroux, patron du journal l’Auto, Georges Durand Secrétaire Général de l’ACO et leur fidèle partenaire financier Émile Coquille de la firme Rudge et Withworth, avait-elle été contractualisée et réalisée. Depuis lors, 90 ans se sont écoulés et 80 éditions des 24 Heures du Mans se sont déroulées, surmontant la crise économique de 1929, les évènements du Front Populaire en France en 1936, la seconde guerre mondiale, la catastrophe de 1955, les récurrentes crises du pétrole depuis 1974, les dissensions avec le championnat du monde et la nonagénaire a toujours bon pied, bon œil. Des marques automobiles de la première heure, il subsiste Bentley et Bugatti, au firmament du prestige mondial.
L’arène sportive du Circuit des 24 Heures est devenue le temple des évènements de sport mécaniques. La sécurité routière n’est-elle pas due en grande partie à l’immense apport des 24 Heures du Mans au travers d’une quinzaine d’innovations techniques majeures nées pour cette occasion (traction avant, freins à disque, pneus radiaux, phares à iode…) sans compter les infrastructures routières (asphalte, panneaux de signalisation, etc.).
A l’heure où la Fédération Internationale Automobile sollicite le monde entier pour sauver 5 millions de vies, victimes de l’insécurité routière des pays émergents, gageons que les 24 Heures du Mans ont permis grâce à leur perpétuelle recherche de l’amélioration de la voiture de chacun, d’en préserver plusieurs millions de par le monde.
Les retombées économiques de l’épreuve équivalent à l’organisation au Mans de trois éditions des Jeux Olympiques depuis l’origine, apportant à la France, à la région, au département une manne providentielle à l’instar de la neige à Courchevel ou la mer à Saint-Malo et à la ville du Mans, une image d’une telle notoriété que pour le monde entier la cité est après Paris et Bordeaux, la troisième ville française nommée spontanément à travers le monde.
Inexorablement entrée dans le monde légendaire, la course des 24 Heures du Mans a tissé entre les hommes des liens d’une force inégalée, révélant des personnages d’un charisme farouche et écrivant des pages d’histoire passionnée et passionnante.
La révolution attendue liée à la disparition progressive du carburant fossile a été anticipée et si la voiture de course électrique n’est pour l’instant pas aboutie, la pile à hydrogène que nous découvrons cette année grâce à la Green GT engagée prouve que l’ingéniosité humaine est sans limite, ce que constateront les générations futures en saluant l’inventivité qu’aura suscité cette compétition au service du progrès.
Les dates de l'édition 2013 : 22 et 23 juin
Journée Test : dimanche 9 juin.
Vérifications techniques : dimanche 16 et lundi 17 juin.
Essais libres et qualificatifs : mercredi 19 et jeudi 20 juin.
Départ : samedi 22 juin 2013 à 15 h 00 (heure locale, soit 9h a.m. au Québec)
À retenir : Participation du Québécois Kuno Wittmer sur la Viper GTS-R No.93.
Couverture depuis le Québec :
- Course télédiffusée en direct sur le réseau américain Speed
- Sur le site web de l'événement : lemans-tv.com
- Classements en directs : lemans.org
- Résumé en textes et photos exclusifs + chronique Kuno Wittmer
dans l'édition de juillet de Pole-Position Magazine